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La problématique de financement des PME : quelle alternative ?

Les PME occupent une place importante dans le tissu économique de plusieurs pays, sinon de tous les pays du globe. Cette importance vient du fait qu’elles soient dotées de plusieurs atouts qui font d’elles un outil indéniable pour le développement économique et social. Or, ce type d’entreprises rencontre plusieurs problèmes à tous les niveaux. En fait, le problème de financement est considéré comme le défi majeur auquel les PME doivent faire face. Cet article étudie la possibilité d’envisager quelques produits de la finance participative comme solution aux problèmes rencontrés par les PME lors de l’accès au financement.

La problématique de financement des PME

Tout au long de leur cycle de vie, les entreprises ont besoin de fonds pour assurer leur pérennité. Pour ce faire, elles ont recours à deux types de financement : interne (les capitaux propres) et externe (les capitaux empruntés). Le financement des entreprises est la capacité de faire face à leurs besoins d’exploitation et d’investissement. L’entreprise doit se procurer constamment des fonds pour financer son cycle d’exploitation.

Si l’entreprise peut honorer ses engagements sans avoir recours aux investisseurs, cela est considéré comme un autofinancement. En effet, les bénéfices non distribués par l’entreprise constituent la base de son autofinancement. Cela permet à l’entreprise de garder une bonne marge d’indépendance financière.

Pour les PME, les dirigeants se basent essentiellement sur l’autofinancement pour subvenir aux besoins de l’entreprise, et ce, par nécessité et non par choix. Mais la PME a une capacité limitée à générer des liquidités à partir des excédents. De ce fait, elle se retrouve très souvent dans l’incapacité d’honorer ses engagements à partir de l’autofinancement. La solution alors est de recourir au financement externe. Or, elle se retrouve freinée par le problème d’asymétrie d’information dû à l’incapacité de la PME de générer une information financière fiable et exacte lors de la demande du financement, par le risque trop élevé lié à la nature de l’entreprise et par la monopolisation des ressources financières par les grandes firmes.

En effet, les PME sont jugées par les institutions financières comme une population homogène à haut risque et à faible rentabilité. En conséquence, elles se montrent prudentes dans l’octroi du financement. La cause principale est la structure organisationnelle et financière de ce type d’entreprise.

En outre, la plupart des PME opèrent dans le secteur informel. La banque ne peut pas évaluer le degré de risque puisque la société ne peut pas fournir les documents nécessaires. Les banques commerciales exigent également de fortes garanties qui sont considérées comme le principal obstacle pour les PME, car elles les perçoivent comme des investissements risqués et appliquent par conséquent des taux d’intérêt très élevés.

Les solutions viables face aux problèmes de financement dont souffre la PME

Il existe plusieurs modes de financement destinés spécialement aux PME lorsque l’autofinancement s’avère insuffisant. En effet, plusieurs travaux se sont penchés vers le financement bancaire et la problématique de financement des PME. Il s’avère que la forme la plus répandue du financement externe pour les PME est le crédit bancaire.

Face à l’insuffisance des moyens financiers disponibles pour satisfaire leurs besoins, les PME se trouvent dans l’obligation de contracter un crédit auprès des banques. La demande de financement des PME nécessite des emprunts à long terme, car il s’agit de financer des investissements amortis à moyen ou long terme. Alors que les banques commerciales privilégient traditionnellement les financements à court terme ou continuent à exiger des garanties importantes, car leurs ressources principales proviennent de dépôts à vue ou à terme.

Le capital-risque constitue aussi un mode de financement pour des sociétés non cotées en bourse, à risque élevé et à fort potentiel de croissance. Les risques élevés auxquels font face les investisseurs seront compensés par des rendements exceptionnels. Cette pratique constitue une alternative au financement bancaire classique. C’est un apport en fonds propres sur un horizon à moyen et long terme.

Ce mode de financement implique la société de capital-risque aussi bien dans le financement de l’entreprise que dans sa gestion. La société devient, alors, actionnaire et partage les pertes et les profits de l’entreprise. Ainsi, les deux parties prenantes supportent les risques inhérents à l’investissement. De ce fait, en contrepartie du risque élevé encouru, les apporteurs de capitaux sont ainsi récompensés par des rendements élevés, une fois la sortie du capital est effectuée.

Les fonds subventionnés par l’État. Chaque État a opté pour la création de plusieurs mesures en faveur des PME, mais toujours en partenariat avec les institutions financières qui vont assurer le rôle d’intermédiaire avec l’entreprise. Parmi ces mesures, on cite la création des fonds de soutiens dédiés principalement aux petites et moyennes entreprises. La contribution de ces fonds prend la forme d’un prêt avec des conditions favorables et très attractives. Pour les PME souhaitant bénéficier de ces fonds, elles doivent obligatoirement passer par les banques.

Le marché boursier. Le recours au marché boursier représente d’innombrables avantages pour la PME. L’introduction en bourse peut constituer une solution viable face aux problèmes de financement dont souffre la PME, surtout avec la problématique de liquidité actuelle du système bancaire. En assurant sa liquidité, cette introduction permet de pérenniser l’entreprise et d’empêcher son éclatement et sa dissolution en cas de crise. Aussi, l’introduction en bourse de la PME lui permet de bénéficier de nombreux avantages fiscaux qui se matérialisent par une réduction de l’impôt sur les sociétés dans certains cas.

Et pour finir, nous pouvons citer comme autre solution : la finance participative. Il s’agit d’une finance basée principalement sur le partage des pertes et des profits contrairement à son homologue conventionnelle qui est plutôt basée sur les dettes. La finance participative peut donc constituer une alternative fiable au financement des PME.

En conclusion, dans cet article, nous avons essayé d’étudier les différentes facettes du problème de financement des PME. Il s’avère que l’asymétrie d’information entre les dirigeants d’entreprise et les institutions financières constitue l’un des principaux freins de l’octroi des crédits. S’ajoute, le problème de rationnement des crédits qui permet à l’institution financière d’imposer des critères d’accès au financement qui vont à l’encontre de la PME. Cependant, il existe des solutions alternatives qui permettent aux PME d’obtenir des financements. Encore faut-il se poser la question : pourquoi ces solutions jusqu’ici n’ont pas eu un grand succès ?

Danielle N.

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