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Diaspora à l’honneur : Sarah Hanffou Nana, Avocate et sportive de haut niveau

Crédit photo Sarah Hanffou Nana – LinkedIn.

Elle démontre que tout est envisageable et réalisable si on s’investit pleinement. Elle c’est Sarah Hanffou Nana, une avocate au barreau de Toulon et une joueuse de tennis de table professionnelle. Elle participera aux Jeux Olympiques de 2024 qui se dérouleront du 26 juillet au 11 août à Paris. Cette compétition est sa troisième participation, après Londres en 2012 et Tokyo en 2021. Portrait d’une femme dotée de nombreux talents.

Métisse franco-camerounaise, Sarah Hanffou a grandi à Lille. Actuellement avocate au barreau de Toulon, elle est également sportive de haut niveau (tennis de table). En ce qui concerne le sport, Sarah va prendre part aux prochains Jeux Olympiques prévus du 26 juillet au 11 août à Paris. Après Londres en 2012 et Tokyo en 2021, la franco-Camerounaise sera à sa troisième participation aux JO.

©Sarah Hanffou, lors d’une rencontre de tennis de table.

 La pensionnaire du Quimper Cornouaille TT a décroché son ticket pour la capitale française le 17 mai 2024, lors du dernier tournoi de qualification pour le continent africain à Kigali (Rwanda). Ravie de cette qualification, elle a déclaré aux médias : « Cette qualification pour Paris représente quelque chose de spéciale pour moi. J’ai tout donné en faisant des compétitions tout au long de l’année. Je suis ravie d’être qualifiée et de représenter le Cameroun à Paris. »

Âgée de 37 ans, Sarah Hanffou dit être à la fin de sa carrière. « Ça sonne aussi la fin de ma carrière, puisque j’arrêterai, après Paris, raison pour laquelle, je suis très contente. Je ne réalise pas encore. J’ai vraiment tout donné pour accrocher cette qualification. Je suis vraiment ravie de représenter le Cameroun à Paris. »

Il convient de souligner que Sarah a joué pour la France de 1998 à 2007, mais depuis 2010, elle évolue sous les couleurs du Cameroun. Son parcours avec l’équipe du Cameroun a été marqué par de nombreuses médailles, dont une médaille de bronze par équipe aux championnats d’Afrique en 2010 et une médaille d’argent en simple aux Jeux africains à Rabat, au Maroc, en 2019.  Elle est aussi médaillée de bronze à la Coupe d’Afrique de tennis de table à Nairobi le 6 mai 2023 et est classée 92e du classement mondial des meilleures joueuses.

En ce qui concerne le droit, elle a commencé ses études à l’Université de Lille 2 puis a obtenu un master 2 en droit public approfondi à l’université d’Aix-en-Provence. Elle a terminé ses études par une thèse en droit public, toujours à l’Université d’Aix-en-Provence.

Durant sa thèse, Sarah s’est engagée en tant qu’officier juriste dans l’armée de Terre. À l’issue de son contrat de 5 ans dans l’armée, elle a repris ses études en suivant la formation à l’école des avocats du Sud-Est (Marseille). Aujourd’hui, elle exerce principalement dans deux domaines : la défense des professionnels de santé et le droit public. Elle a fondé son propre cabinet, le cabinet Me HANFFOU à Toulon, en janvier 2019.

Comment arrive-t-elle à concilier ses deux professions ?

A cette question, Sarah Hanffou répond : « Je ne considère pas le tennis de table comme mon métier, c’est avant tout une passion. Je n’en vis pas. Bien au contraire, je finance moi-même une partie de mes compétitions. Cette passion est essentielle dans ma vie. Cela me permet de me sentir bien physiquement, mais aussi mentalement. Par ailleurs, je suis également passionnée par le droit. J’ai toujours eu besoin des deux dans ma vie. »

Même si la jeune femme dit que ses deux métiers sont en fait ses passions, elle reconnait tout de même que les concilier n’a pas toujours été simple. « Je prends très peu de vacances, et j’ai un agenda très chargé, surtout avec les déplacements à l’étranger pour les compétitions. Je renonce à beaucoup de choses pour pouvoir mener les deux de front. Mais c’est aussi un énorme privilège d’avoir des passions et de pouvoir y consacrer du temps. »

« Enfin, j’ai beaucoup appris à l’armée en termes d’organisation, de priorisation et de rigueur. Je m’en sers dans mon quotidien. Je me suis également entièrement digitalisée et ai mis en place un certain nombre d’outils (notamment d’automatisation) afin de gagner en productivité », ajoute-t-elle

Son association « Ping Sans Frontières »

Alors qu’elle participe aux Jeux de la Francophonie à Niamey (Niger) en 2005,  là-bas, Sarah est confrontée aux conditions de vie très difficile de la population. Elle se rend alors compte de la chance qu’elle a. Et voyant l’association de Jean Galfione sur place qui menait un travail de fond auprès des jeunes, cela l’a inspiré. C’est à ce moment que l’idée de créer son association lui est venue. L’année d’après, « Ping Sans Frontières » voyait le jour avec l’aide de ses amis Laurie Phai Pang et Christophe Bertin. « Nous avons tout de suite eu des parrains exemplaires avec Christophe Legoût et Carole Grundisch, avec qui je suis amie. Au début, nous apportions une aide matérielle pour que les jeunes puissent jouer au ping dans les pays en difficulté et qu’ils aient la chance d’avoir une éducation qui intègre les valeurs sportives. Cela a ensuite évolué, car maintenant nous essayons de former au maximum les gens sur place pour qu’ils soient en mesure de jouer un rôle d’éducateurs sportifs, voire d’éducateurs tout court. Nous sommes aujourd’hui présents dans 15 pays, en Afrique mais aussi en Amérique Centrale. Je suis heureuse de l’évolution de l’association, car je trouve que nous progressons bien. Nous sommes 7 bénévoles impliqués et avons de nombreux relais locaux. Je suis convaincue, et le succès de l’association va dans ce sens, que le sport est un formidable outil qui peut changer des vies », confie-t-elle dans une interview accordée à Cornilleau.

Aujourd’hui, en partenariat avec Cornilleau, son sponsor,  elle a monté un projet, qui consiste à récupérer grâce à des urnes mises à disposition des clubs volontaires les revêtements usagers des raquettes de ping pong, pour les réutiliser et leur donner une seconde vie. « C’est un projet qu’on a lancé en 2020 et qui compte déjà 120 clubs partenaires. Il est appelé à se développer encore davantage puisque la Fédération Française de Tennis de Table (FFTT) vient de nous rejoindre. C’est une action que PSF menait déjà auparavant. Toute cette logistique va nous permettre de donner plus d’ampleur au projet et pourquoi pas de l’étendre à d’autres disciplines sportives », dit-elle.

De nombreuses jeunes filles et femmes en Afrique et dans le monde sont inspirées par le leadership et le parcours remarquable de Sarah Hanffou.

Pour les Jeux Olympiques et Paralympiques-Paris 2024, nous lui souhaitons bonne chance!

Danielle N.

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