Crédit photo : LACTUACHO-FMI.
Le mercredi 17 juillet 2024, un dépôt de 71 millions de dollars a été validé par le Fonds monétaire international (FMI) afin de soutenir l’économie du Niger.
Les conditions économiques et sociales du pays ont été fortement impactées par l’instabilité politique causée par le coup d’État militaire de juillet 2023, suivi des sanctions internationales. Toutefois, il est prévu que la situation se renforce considérablement en 2024, avec une croissance économique estimée à 10,6 %. La principale raison de ce rebond est le début des exportations de pétrole et une hausse de la production agricole, favorisée par la levée des sanctions.
Selon Antoinette Sayeh, directrice générale adjointe du FMI, l’instabilité politique a eu un impact considérable sur l’économie du Niger. Cependant, les perspectives économiques ont été améliorées grâce aux nouvelles exportations de pétrole et à l’augmentation de la production agricole. Elle a cependant souligné l’importance de reconstituer les réserves budgétaires, d’améliorer la gestion de la dette et de renforcer les filets de sécurité sociale.
L’adoption d’une stratégie de gestion des recettes pétrolières est recommandée par le Fonds comme priorité pour l’avenir afin de garantir la transparence et de protéger la politique budgétaire contre la fluctuation des prix du pétrole. Il a aussi incité le Niger à revoir son code des impôts, à élargir l’assiette fiscale et à atteindre une plus grande efficacité fiscale. La digitalisation des services fiscaux et douaniers, ainsi que d’autres initiatives administratives, devraient favoriser les revenus et libérer un budget pour les dépenses prioritaires et de développement.
Le soutien du FMI vise à favoriser une croissance résiliente et inclusive, en promouvant le développement du secteur privé et en renforçant la gouvernance. Le Niger est encouragé à poursuivre une politique d’endettement prudente et à rechercher des financements concessionnels. L’amélioration de la qualité des dépenses dans les secteurs de la santé et de l’éducation est également cruciale pour renforcer le contrat social.
Danielle N.