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Niger : les premiers effets des sanctions économiques

Suite au putsch du 26 juillet 2023, l’économie du Niger va mal. En effet, dès l’annonce du coup d’État, les Nations unies ont décidé de suspendre toutes les opérations humanitaires menées dans le pays des Touaregs, alors que le nombre de personnes nécessitant une assistance serait passé de 1,9 million en 2017, à 4,3 millions en 2023, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU.

Après le putsch survenu au Niger le 26 juillet, de nombreuses organisations internationales et de nombreux pays dont la France ont annoncé l’interruption de l’aide internationale. Les Nations unies ont décidé de suspendre toutes les opérations humanitaires menées au Niger, alors que le nombre de personnes nécessitant une assistance serait passé de 1,9 million en 2017, à 4,3 millions en 2023, selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU.

Le 28 juillet, l’Union européenne (UE) qui a alloué 503 millions d’euros à l’amélioration de la gouvernance, de l’éducation, mais aussi de la croissance durable pour la période 2021-2024, décidait d’interrompre son appui budgétaire, indiquant que « toutes les actions de coopération dans le domaine sécuritaire sont suspendues sine die avec effet immédiat ».

La France qui a engagé 120 millions d’euros l’an dernier au Niger a également suspendu son aide au développement et tout appui budgétaire, jusqu’au « retour sans délai à l’ordre constitutionnel nigérien, autour du président Bazoum », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué daté du 28 juillet.

Le 29 juillet, les États-Unis, par la voix du Secrétaire d’État Anthony Blinken, ont apporté leur « indéfectible soutien » au président Mohamed Bazoum, soulignant que le coup d’État mettait en péril « des centaines de millions de dollars d’aide » américaine. Quelque 223 millions de dollars devraient être investis par les Américains dans l’éducation, la santé et la sécurité alimentaire au Niger, en 2023.

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) ont également activé un blocus du pays. Le président nigérian a décidé de couper ces exportations d’électricité au Niger.

L’effet des sanctions

Deux semaines après le coup d’État militaire les nuages s’amoncellent au-dessus de l’économie nigérienne. Fermeture des frontières, suspension des transactions commerciales, gel des avoirs à la banque centrale des états de l’Afrique de l’Ouest… Les conséquences sur le quotidien de la population se fait de plus en plus ressentir.

Les marchés sont encore pleins de marchandises, mais les vendeurs et acheteurs disent que les prix des denrées alimentaires ont déjà augmentés. « Avant le coup d’Etat, un bidon d’huile se vendait à 22 000 F CFA. Maintenant, c’est 33 000 F CFA. Un sac de riz coûtait 11 000 F CFA, maintenant, c’est 14 000, même 15 000 », a confié au micro de TV5 Monde, Oumarou Seyni, représentant du marché de Niamey. Des hausses qui pourraient se poursuivre, alors les habitants se ruent sur les denrées qu’ils peuvent encore s’offrir.

Depuis le 1er août, les retraits des particuliers sont limités à 200 000 F CFA soit environ 300 euros. L’économie du pays étant à l’arrêt, les banques manquent de liquidité.

Le Niger dépend à 70 % du Nigeria pour son approvisionnement en électricité. Or, le président nigérian a décidé de couper ces exportations, ce qui occasionne des coupures et les populations vivent la plupart du temps dans l’obscurité.

Pour rappel, le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde, malgré ses ressources en uranium et en pétrole. Face à l’urgence, la fédération internationale pour les droits humains appelle la CEDEAO de ne pas aggraver le sort des populations civiles, premières victimes des sanctions.

Danielle N.

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