La Corée du Sud lance son projet de « Korean rice belt » avec huit pays africains
L’initiative devrait permettre à terme de booster la productivité du riz en Afrique Subsaharienne où la denrée est la deuxième céréale la plus consommée après le maïs.
Lundi 10 juillet, après plusieurs mois d’échanges et de visites de terrain, Séoul et huit pays africains donc : le Sénégal, la Gambie, la Guinée, le Ghana, le Cameroun, l’Ouganda, le Kenya et la Guinée-Bissau ont lancé l’initiative « Korean Rice Belt », un vaste programme d’investissements de 80 millions de dollars ayant pour but de développer des infrastructures agricoles pour la culture du riz sur une période de 4 ans (2023-2027).
Ce projet, qui entre dans le cadre de l’aide publique au développement sud-coréenne, prévoit de se concentrer sur la production du riz, l’un des aliments de base en Afrique. Ainsi, la Corée du Sud compte partager son savoir-faire et permettre à ses partenaires africains de développer la production locale et de produire 10 000 tonnes de riz supplémentaires en 2027, de quoi nourrir 30 millions de personnes.
Concrètement, Séoul prévoit de construire dans ces huit pays africains, des infrastructures modernes afin de produire des semences mieux adaptées aux conditions climatiques et dont les rendements seront deux à trois fois supérieurs à ceux des variétés cultivées localement.
Selon Africa Rice, un centre de recherche à Abidjan, formé de 28 pays membres, l’Afrique représente 32 % des importations mondiales de riz pour 13 % de la population mondiale. En 2020, les pays africains ont consommé 301,16 millions de tonnes de riz, mais n’en ont produit que 210,54 millions de tonnes en raison du manque d’infrastructures et de technologies nécessaires. Ce projet sud-coréen viendra donc changer la donne.
Danielle N.
