De nouvelles coupures de câbles sous-marins provoquent des perturbations majeures en Afrique de l’Est
Crédit photo, Netcost security.
Depuis le dimanche 12 mai, le réseau Internet est perturbé dans plusieurs pays d’Afrique de l’Est. L’organisation britannique NetBlocks, qui surveille les situations de restriction d’Internet à travers le monde, attribue l’incident à des problèmes sur les systèmes de câbles sous-marins SEACOM et EASSY qui desservent la région.
C’est la deuxième fois cette année que l’Internet connaît des perturbations en Afrique en raison d’incidents sur les câbles sous-marins qui desservent le continent. En mars dernier, des pannes sont intervenues sur les câbles WACS, MainOne, ACE, SAT3, Seacom/TGN, AAE1 et EIG. Une dizaine de pays d’Afrique de l’Ouest, centrale et australe ont été affectés.
Depuis le dimanche 12 mai 2024, deux câbles Internet sous-marins reliant l’Afrique du Sud et le Kenya, détenus par Eassy et Seacom, ont cessé de fonctionner en Afrique de l’Est. Des millions d’utilisateurs sont touchés par les perturbations, selon Netblocks, en Tanzanie, au Mozambique, au Malawi, au Burundi, au Rwanda, à Madagascar, aux Comores, en Ouganda, en Somalie (Kenya). Les perturbations touchent aussi la Sierra Leone, pays d’Afrique de l’Ouest, bien que de manière légère.
Le directeur des opérations et du numérique chez Seacom, propriétaire de l’un des deux câbles concernés, Prenesh Padayachee, a expliqué à la BBC que le problème était probablement dû à « une traction de l’ancre » d’un navire. Le deuxième câble, appelé Eassy, a été affecté du même coup et au même endroit. Selon la Communications Authority of Kenya (CAK), l’incident s’est déroulé au large des côtes sud-africaines, au nord de la ville portuaire de Durban.
Le ministre tanzanien de l’Information, de la Communication et des Technologies de l’information, Nape Nnautye, avait annoncé le jour de l’incident que des mesures ont été prises pour résoudre la situation, tant au niveau des opérateurs télécoms que des fournisseurs d’accès à Internet. « Des mesures sont activement prises pour résoudre ce dysfonctionnement. En attendant le rétablissement complet du service, l’accès à Internet et aux communications internationales sera maintenu à un niveau réduit grâce à des solutions alternatives. »
« Nous travaillons sur une solution de capacité temporaire pour garantir le rétablissement de la connectivité dans les régions touchées », a déclaré M. Padayachee de Seacom. Il a ajouté qu’ils « collaboraient activement avec les différentes parties pour accélérer le processus de réparation ».
Il convient de souligner que le traitement des dégâts, qui requiert un équipement et une expertise spécialisés, peut prendre des jours ou des semaines, selon les conditions météorologiques, l’état de la mer et l’étendue du problème.
Danielle N.
