Société Nationale des Hydrocarbures (SNH)
Société publique à caractère industriel et commercial dotée d’une autonomie financière, la Société Nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH), a été créée par décret présidentiel le 12 mars 1980. Elle a son siège social à Yaoundé. C’est une entreprise publique qui se veut un catalyseur de développement pour le Cameroun. Dans ce billet nous proposons de présenter sa mission principale.
La mission de la SNH et ses déclinaisons
La SNH a pour mission de « gérer les intérêts de l’Etat dans le secteur pétrolier et gazier ». A ce titre, elle assure la promotion, le développement et le suivi des activités pétrolières et gazières sur l’ensemble du territoire national. Dans ce cadre, l’entreprise travaille en association avec des compagnies pétrolières internationales, veillant notamment au respect de tous les textes règlementaires ainsi qu’à la maîtrise des coûts d’exploitation et de production. La SNH est en outre, avec la mise en production du champ Mvia qu’elle opère depuis 2009, un opérateur pétrolier à part entière.
Elle commercialise sur le marché international, par le biais de contrats, la part de la production nationale de pétrole brut qui revient à l’Etat, ainsi que la sienne propre, qui lui revient en tant qu’investisseur. Elle fait en outre du trading pour l’un de ses associés qui lui en a fait la demande. Les prix de vente des bruts camerounais sont fixés par rapport au ‘Brent Daté’, brut de référence du marché londonien. Suivant les conditions de marché, ces prix présentent une décote ou une surcote qui reflète la différence de qualité par rapport au Brent, le coût du transport jusqu’aux marchés cibles, la demande conjoncturelle pour ce type de brut, etc.
Les revenus tirés des ventes sont transférés au Trésor public après déduction des coûts de production. Les seuls transferts (hors impôts et dividendes) se sont élevés à plus de 4 693 milliards de FCFA entre 2011 et 2021.
La SNH et les énergies renouvelables
En 2021, la Société Nationale des Hydrocarbures, dans son magazine, annonçait qu’elle envisageait d’importants investissements dans les énergies renouvelables. La SNH indiquait qu’elle entrevoit « la valorisation des opportunités de développement des énergies renouvelables », en droite ligne de ses nouvelles actions du plan de développement 2020/2024. Si la SNH n’avait pas donné de détails sur les investissements projetés, elle avait précisé juste qu’il s’agissait d’un projet parmi tant d’autres en matière de développement.
Selon l’UNESCO, le Cameroun dispose d’un potentiel significatif en sources d’énergies renouvelables, avec notamment un important gisement solaire et de grandes ressources de biomasse. Cependant, l’accès à l’énergie demeure précaire, notamment dans les zones rurales. Cette précarité est plus sévère dans les régions du Nord et de l’Extrême-Nord où le taux d’électrification est très faible, moins de 22%, et dans lesquelles plus de 95% des ménages utilisent le feu de bois comme énergie de cuisson.
La prospection pétrolière au Cameroun
La prospection pétrolière a commencé au Cameroun en 1947. Les premières découvertes commerciales ont été faites dans le bassin du Rio Del Rey en 1972, mais le pays n’est devenu producteur de pétrole qu’en 1977, lorsque le champ de Kole a été mis en production. La production a atteint le niveau record de 186 000 barils par jour en 1985. Cependant, à partir de 1986, lorsque “l’effondrement du prix du pétrole” s’est produit, elle a commencé à décliner. Face à cette situation, des mesures incitatives visant à relancer les activités d’exploration/production ont été prises par l’Etat à partir de 1990. Grâce à elles, la production pétrolière a été lancée dans le bassin de Douala/Kribi-Campo en 1997 à partir du champ d’Ebome.
En tant qu’entreprise citoyenne engagée dans le développement du Cameroun, la SNH place l’intérêt général au cœur de chacune de ses initiatives.
Danielle N.