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Portrait entrepreneur : Matina Razafimahefa, cofondatrice et PDG de Sayna, première école du digital à Madagascar

La très jolie et jeune Matina Razafimahefa, est une femme qui a créé une start-up portant l’enseigne de « Sayna » issu d’un nom malagasy qui signifie « intelligence ». Son objectif consiste à aider les jeunes Malgaches défavorisés à bénéficier d’une formation numérique qui va leur permettre de décrocher ensuite un boulot au sein d’une entreprise. Qui est cette surdouée qui prouve qu’on peut tout accomplir à tout âge ? Nous vous dressons son portrait.

Née en Côte d’Ivoire de parents franco-malgache, Matina Razafimahefa est la fille d’un médecin et d’une mère ingénieure en polytechnique. Championne de Madagascar de tennis à l’âge de 7 ans, elle était bien partie pour devenir la prochaine Serena Williams. Maisson ambition, son rêve de‘changer le monde dans le domaine de l’éducation et depermettre à des jeunes malgaches de sortir de la précarité en leur donnant les compétences nécessaires pour faire face au marché du travail’, a pris le dessus.

Ainsi, à seulement 19 ans, pendant sa deuxième année à La Sorbonne, elle a lancé « Sayna » en 2018 avec ma maman. « Je suis très attachée à mon église internationale Hill Song. L’an dernier, j’ai assisté à une conférence globale organisée par plusieurs églises à Londres. On y a parlé de l’engagement des chrétiens pertinents en dehors de leur paroisse. J’ai été tellement touchée par ce qui a été dit  que j’ai décidé de poursuivre mon rêve.  On me disait alors que j’étais encore trop jeune pour le faire. Dans la foulée, ma mère m’a soutenue et m’a encouragée. D’où, le lancement de « Sayna » en novembre 2017. Nous avons ensuite mené une campagne de ‘crowdfunding’ le 20 janvier 2018 afin de démarrer le projet car nous ne disposions pas de capital. Une somme de près de 5 000 euros a été ainsi rassemblée alors que  l’objectif était d’avoir 4 000 euros via une levée de fonds. Ce qui nous a permis d’acquérir des équipements informatiques et de payer le coach mentor vidéaste », confiait-elle à midi-madagasikara, en 2018.

Sayna, la start-up qui forme les jeunes au codage

« Sayna » entreprise à cheval entre la France et Madagascar, est un centre de formation pour jeunes développeurs et autres métiers du digital. Depuis cinq ans, Sayna propose une formation gamifiée en ligne, sous la forme d’un jeu vidéo à dérouler sur une durée de trois à six mois. Pour achever son développement, l’entrepreneure lève aujourd’hui 600.000 dollars auprès de Launch Africa Ventures, Orange Ventures et du club d’investisseurs malgaches (MAIC).

Une fois les compétences validées (six niveaux possibles), les apprenants réalisent – contre rémunération – des micro-taches de développement pour le compte d’entreprises. A chaque niveau supplémentaire, les tarifs augmentent de 5 %.

 A l’origine, la start-up de Matina Razafimahefa prélevait un pourcentage sur la rémunération des élèves une fois en poste dans une entreprise. Mais après une expérience malheureuse en 2020 avec une vingtaine d’étudiants qui ont « refusé de rembourser », l’entrepreneure a changé de modèle.

Aujourd’hui, la formation est payante : 9,90 euros par mois, « un prix accessible pour la classe moyenne basse », indique Matina. A cela s’ajoute une ponction de 50 à 75 %, pour chaque tâche réalisée, sur la rémunération de ses élèves développeurs.

 Grâce à cette initiative, celle qui a été élue « meilleur entrepreneur social », et ce, à l’âge de 20 ans, lors d’un concours organisé par l’Organisation Internationale de la Francophonie en partenariat avec Incubons, lutte contre le chômage et la délinquance juvénile à Madagascar en offrant aux jeunes issus des milieux défavorisés un moyen d’intégrer le monde professionnel.

Avec ce projet, elle marche sur les pas de sa mère qui, vingt ans plus tôt, avait lancé la première école d’informatique du pays. Une centaine d’élèves formés plus tard, l’entreprise n’avait pas tenu faute de modèle économique… Une erreur que compte bien éviter sa fille.

Sayna a déjà permis à des centaines de malgaches, surtout des jeunes, d’apprendre un métier et de trouver un travail rémunéré. Matina qui  voit grand, veut se déployer sur tout le continent Africain, qui manque encore de compétences numériques. « Puis l’Asie, et le monde entier pour aider les plus précaires. »

A seulement 24 ans, elle est donc à la tête d’une start-up digitale qui change la vie de ses concitoyens. Une vraie Lionne !

Danielle N.

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