Portrait cadre /CEO : Abdellatif Jouahri, l’homme derrière les grandes réformes qui ont fait du Maroc l’une des économies les plus importantes de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord
Banquier et homme politique marocain, Abdellatif Jouahri est le gouverneur de Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, depuis 2003. Connu pour son grand sens de l’intérêt public, sa compétence, son travail acharné lui a valu le prix du « Meilleur banquier central en Afrique pour l’année 2024 ». Une distinction de plus pour un homme qui a eu à gérer les pires crises financières et économiques que le pays ait connues dans son histoire récente.
Né le 10 juin 1939 à Fès, Abdellatif Jouahri est un banquier et homme politique marocain qui occupe le poste de gouverneur de Bank Al-Maghrib, la banque centrale du Maroc, depuis 2003. Il a débuté sa carrière à Bank Al-Maghrib de 1962 à 1978 où il a occupé divers postes de direction. Jouahri a également servi en tant que ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la réforme des entreprises publiques en 1978.
Ministre des Finances de 1981 à 1986, Président Directeur Général de la BMCE et Président du GPBM de 1986 à 1995, il a également été Président Directeur Général de la CIMR de 2002 à 2003.
Le prix du « Meilleur banquier central en Afrique pour l’année 2024 »
Abdellatif Jouahri a été désigné « Meilleur banquier central en Afrique pour l’année 2024 » par le magazine londonien des affaires financières et internationales The Banker, affilié au groupe The Financial Times. L’homme, qui est gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM) depuis plus de 20 ans, a contribué à diriger le secteur bancaire et l’économie du pays à travers une période de croissance remarquable au cours de son mandat.
C’est grâce à sa vigilance que le Maroc a évitée la crise des subprimes en 2008. Au début de la décennie, entre 2005 et 2007, c’est encore lui qui avait freiné l’engouement des jeunes loups de la place casablancaise lorsque la bulle immobilière et boursière battait son plein.
Il a aussi joué un rôle majeur dans les efforts de secours après le tremblement de terre dévastateur qui a touché le Maroc en septembre dernier. En effet, dans les jours qui ont suivi le tremblement de terre de septembre, BAM a fait don de 1 milliard de dirhams au principal fonds de secours du pays pour la réinstallation des victimes du tremblement de terre, et a rapidement offert son soutien aux secteurs de l’économie les plus touchés par la tragédie. Bank Al-Maghrib a également mis en place des services d’assistance téléphonique gratuits pour faciliter les transferts d’argent et les envois de fonds, afin de renforcer les efforts de secours et de redressement.
Ainsi donc, grâce à sa « politique vigoureuse » et les réformes de la monnaie marocaine, « le Dirham », qui évolue aujourd’hui dans un régime de change moins rigide, l’homme derrière les grandes réformes qui ont fait du Maroc l’une des économies les plus importantes de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), a raflé plusieurs distinctions ces dernières années.
En 2017, il a été reconnu parmi les meilleurs gouverneurs de banque centrale au monde par le magazine Global Finance. En octobre 2018, le gouverneur s’est vu octroyer en marge des Assemblées de la Banque Mondiale, un trophée, avec la note « A », soit la plus haute distinction décernée, selon le « Central Banker Report Cards 2018 », classement annuel établi par le magazine américain spécialisé « Global Finance ». Le banquier marocain avait été aussi désigné « Meilleur gouverneur de Banque centrale en 2018 pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (MENA) », par le journal Global Markets et « Meilleur gouverneur de banque centrale », par The Banker, la revue spécialisée de Financial Times au titre de l’année 2019.
Danielle N.