La Côte d’Ivoire a suspendu ses exportations de cacao pour la saison 2023-2024
Après les fortes pluies qui se sont abattues ces dernières semaines sur le pays et ont inondé de nombreuses exploitations, a déclaré, jeudi 13 juillet, à Reuters le chef de l’organisme de réglementation du secteur du cacao du pays, la Côte d’Ivoire a suspendu ses exportations de cacao pour la saison 2023-2024.
La culture du cacao nécessite des pluies abondantes entrecoupées de longues périodes ensoleillées, mais la Côte d’Ivoire est actuellement au milieu de sa saison des pluies qui s’étend d’avril à novembre.
De fait, plusieurs plantations de cacao dans les régions productrices du sud-ouest et du sud-est de la Côte d’Ivoire ont été inondées par des pluies torrentielles entre le 15 mai et le 10 juillet. Suite à cette longue période de pluie, les agriculteurs, les compteurs de cabosses de cacao et les exportateurs de cacao basés en Côte d’Ivoire s’attendent à une baisse significative de leur production au cours de la première partie de la récolte principale.
« Nous avons connu trois jours d’inondations autour du 15 mai, et la situation ne s’améliore pas, car les pluies continuent, ce qui sature les plantations », a déclaré à Le Monde Afrique, Jean Paul Kadjo, qui exploite une ferme à Akressi, un village proche d’Aboisso.
« Nous nous attendons à beaucoup moins de cacao dans la première partie de la récolte principale par rapport à cette saison. Nous espérons que la production de janvier à mars aidera à équilibrer nos volumes, sinon, ce sera un problème », a déclaré pour sa part, Yves Brahima Kone, directeur général du Conseil du café et du cacao (CCC).
« Nous avons arrêté les ventes il y a quelques jours, car nous ne sommes pas certains d’avoir un volume suffisant pour couvrir les ventes », a-t-il ajouté.
Avec des prix du cacao actuellement à des niveaux record en raison de préoccupations concernant les approvisionnements, la suspension des ventes portera donc un coup dur au pays qui, selon les Nations Unies, dépend du cacao pour 40 % de ses recettes d’exportation.
Danielle N.
