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Portrait Entrepreneur : Iheb Triki, co-fondateur de Kumulus une machine qui transforme l’air en eau potable

Produire de l’eau potable à partir de l’humidité présente dans l’air, tel est l’exploit réalisé par des jeunes entrepreneurs tunisiens donc Iheb Triki. Jeune prouesse du continent, il est le co-fondateur et PDG de Kumulus water, une start-up dont la mission est d’apporter de l’eau potable en Afrique et au Moyen-Orient de manière économique et durable. Portrait.

Ingénieur de l’École Polytechnique (Paris ; X05), Iheb Triki est titulaire d’un Master of Science de l’Université de Californie à Berkeley et est Chartered Financial Analyst (CFA). Il a travaillé dans les énergies renouvelables, principalement en Private Equity.

Ex-consultant du BCG et ex-conseiller du ministre tunisien de l’Énergie, il a plus de 11 ans d’expérience dans le domaine des énergies renouvelables et plus de 7 ans d’expérience professionnelle à la tête de la plateforme d’investissement dans les infrastructures durables de Swicorp (principale société de capital-investissement au Moyen-Orient).

Prédestiné à un avenir radieux, il a troqué un parcours professionnel tout tracé dans la finance et les investissements sur des projets durables et écoresponsables chez Swicorp pour suivre son propre chemin.

La révélation de l’eau et la naissance de Kumulus

C’est aux portes du Grand Erg oriental dans le Sahara qu’Iheb Triki aura la révélation que « l’eau existe même au fin fond du désert ». En effet, lors d’une randonnée avec ses compagnons, à Houidhate dans le désert tunisien, un matin, il constate que sous l’effet de la rosée, les tentes et les voitures sont trempées. L’eau était là, il fallait savoir la domestiquer.

L’ingénieur, passionné de l’art, de la course à pied et qui court des marathons, comprend ainsi tout le potentiel de cette observation. Il va tenter de l’exploiter à travers l’invention d’une machine qui transforme l’air en eau : Kumulus. L’idée est là et devient une évidence, d’autant plus que Mohamed Ali Abid l’enrichit par sa connaissance des machines thermiques. C’est ainsi que naît le premier prototype de Kumulus, dont la troisième version qui produit 25 à 30 litres d’eau par jour est actuellement commercialisée.

© Kumulus-machine-Iheb-google

La startup Kumulus Water

Créée en 2020, la start-up Kumulus s’est donné pour mission d’apporter de l’eau potable en Afrique et au Moyen-Orient. Et pour ce faire, elle a mis au point une machine qui a la capacité de créer de l’eau avec de l’air et de l’énergie solaire.

Pour créer de l’eau, la machine Kumulus crée 20 à 30 litres d’eau par jour, donc 1 litre d’eau par heure quasiment. Tout dépend de l’endroit où vous vous trouvez. Facilement transportable (50 à 70 kg), Kumulus répond aux besoins croissants liés à la pénurie d’eau potable, mais aussi à l’utilisation galopante de l’eau en bouteille.

A Baydha, dans l’extrême nord-ouest de la Tunisie, Iheb a pu démontrer l’utilité de Kumulus en équipant une école. L’aventure est telle qu’Iheb Triki n’imagine pas d’autre avenir professionnel que celui de la transformation de l’eau. Celui qui a étudié à Berkeley et multiplié les expériences veut poursuivre ses rêves. En 2021 et 2022, il a été sélectionné par le prestigieux Institut Choiseul comme l’un des 100 meilleurs jeunes leaders africains.

Orange séduit par Kumulus

En 2021, Kumulus a été lauréat du prix POESAM, une récompense qui a donné une véritable impulsion à la start-up. « Orange nous a beaucoup aidé. Déjà en termes de visibilité. Ça nous a permis d’être au-devant de la scène. Deuxièmement, avec Orange, on continue à être en contact avec des nouveaux marchés, des porteurs de projets », raconte Iheb dans une interview.

Par ailleurs, Kumulus a levé un million de dollars américains pour développer son potentiel, et la start-up s’est étoffée de talents, dont des développeurs informatiques, des ingénieurs en mécanique et des directeurs des opérations.

La suite pour Kumulus selon Iheb, est la soumission de brevet, une machine qui est entièrement autonome (et là, il travaille sur un autre projet qu’il appelle Kumulus Droplet, qui est une machine qui est encore plus petite, plus compacte qui produira moins, mais sera encore plus facile à transporter.), et l’expansion géographique. « Pour moi, c’est important qu’on soit présent en Italie, en Espagne, Europe du Sud ou la Méditerranée en général », déclare-t-il.  

Danielle N.

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