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Portrait entrepreneur : Ayabavi ATOHOUN, l’entrepreneure béninoise qui met sur le marché des poupées noires

Elle est jeune, belle, intelligente et pétrie de talent. Passionnée de l’univers des jouets pour enfants, et plus précisément des poupées, elle vient répondre à la problématique du manque de choix de poupées noires sur le marché. Créatrice de la marque Beautifull Darkness, ses poupées permettent de valoriser la culture, de booster chez l’enfant, l’amour de soi, l’amour pour sa culture, pour ses cheveux crépus et sa couleur de peau. Portrait Ayabavi ATOHOUN, une jeune femme africaine comme on les aime.

« Aux âmes bien nées, la valeur n’attend point le nombre d’années. »

Aujourd’hui âgée de 27 ans, Ayabavi ATOHOUN est Ingénieur Télécoms Réseau. Entrepreneuse dans l’âme et porteuse d’idées, elle a créé sa marque de poupée noire qui vise à valoriser la culture et l’amour des enfants pour l’Afrique alors qu’elle n’avait que 21 ans.

Créé donc en 2017, Beautifull Darkness est née du fait qu’Ayabavi cherchait pour sa nièce une poupée qu’elle devait lui offrir pour son anniversaire. Ayant vu sur Instagram, une poupée noire qu’elle avait beaucoup aimée, elle a pensé à offrir la même à sa nièce. Malheureusement, sur les sites français ou elle a été pour des recherches, elle n’a trouvé aucune qui lui plaisait. Ayant finalement acheté une depuis les Etats-Unis et au vu des dépenses effectuées, la jeune dame a décidé dans un premier temps d’acheter en gros des poupées noires venant des Etats-Unis et de les revendre en France.

« J’ai payé en gros chez la personne au Etats-Unis, j’ai pris les poupées, et sur ma page Instagram, j’ai commencé à parler de ça. À faible échelle avec mon entourage, je présentais les poupées et du bouche-à-oreilles, ça intrigué, les gens ont très vite adhérés et en moins de trois mois, j’ai écoulé mes 20 poupées. Pour moi, c’était un record parce que je n’avais pas une communauté de base », raconte-t-elle dans un podcast sur YouTube.  

Pendant très longtemps, la jeune femme va continuer à acheter les poupées et à les revendre sur ses réseaux sociaux. « Pour moi, c’était limite un jeu, je ne prenais pas ça au sérieux. Il y avait de la demande, mais bon je devais me concentrer sur mes études puisque j’étais encore étudiante, donc je ne prenais pas ça au sérieux », confie-t-elle. Mais ayant remarqué que d’autres personnes s’intéressaient déjà au secteur, Ayabavi ATOHOUN va décider de cadrer les choses. Elle crée un site internet pour permettre aux gens d’acheter via son site.  

Des poupées qui parlent !

©Marque de poupées BeautifullDarkness.

Entourée de plusieurs communautés noires à l’université et étant une fan des langues africaines plus précisément du lingala et le zwalli, Ayabavi décide d’utiliser la ‘richesse’ qui l’entoure pour faire parler des langues africaines à ses poupées. Elle va ainsi écrire quelques phrases valorisantes, des phrases qui permettent à l’enfant de se sentir différente, brave, etc. Elle enverra ainsi les enfants vivant dans les pays africains en studio pour capter leur voix, mais surtout leur accent et en décembre 2020, les poupées qui parlent verront le jour.

Cette nouvelle collection de poupées va permettre à la marque Beautifull Darkness de décoller. Beautifull Darkness redore l’image des personnes de couleur à travers des poupées à leurs images. « Notre marque envoie un message fort : les Africains doivent se sentir totalement fiers de leurs cultures, leurs cheveux, leurs couleurs de peaux, car il n’y a rien de plus magique », affirme la conceptrice de la marque.

©Ayabavi ATOHOUN et sa marque de poupées BeautifullDarkness.

À noter donc que, chez Beautifull Darkness, on y trouve deux types de poupées : les poupées parlantes et les poupées non-parlantes. Toutes ces poupées portent des noms africains et certaines ont même le pouvoir de raconter l’histoire de certaines reines africaines. De quoi ravir chaque enfant curieux de connaître son histoire tout en s’amusant.

Pour la suite, Ayabavi ambitionne d’ouvrir une usine de fabrication de poupées noires, en Afrique plus précisément au Bénin car pour le moment, ses poupées sont fabriquées en chine et en Espagne. Son but est de rendre sa marque accessible à tout le monde et à moindre coût.

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Danielle N.

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