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Portrait cadre/CEO : Othman Benjelloun, doyen des banquiers africains, le charismatique président de BMCE Bank

Banquier énigmatique, ancien conseillé d’Hassan II, Othman Benjelloun est surtout un homme d’affaires au parcours très riche. À 92 ans, le deuxième homme le plus riche du Maroc, selon Forbes, continue de présider aux destinées du groupe Bank of Africa (BOA, ex- BMCE BOA). Portrait.

Diplômé à l’École Polytechnique de Lausanne dans les années 50, Othman Benjelloun est héritier d’une famille qui a fait fortune sous le protectorat français dans le commerce avec Manchester. Il est le premier banquier marocain à avoir misé sur l’Afrique à travers l’acquisition de la Banque de Développement du Mali (BDM), un projet avant-gardiste à l’époque. C’est lui qui força la main à Paul Derremeux pour reprendre Bank of Africa dans la deuxième moitié des années 2000.

Une fortune estimée à 1,3 milliard d’euros

Avec une fortune estimée par Forbes à 1,3 milliard d’euros, « Sir » Othman Benjelloun est le deuxième homme le plus riche du Maroc. Et le quinzième d’Afrique. Ses deux holdings de tête, FinanceCom et HBM, réunies début mai 2021 en une structure globale, O Capital Group, constituent un vaste empire, qui s’étend de la banque au transport en passant par l’assurance, les nouvelles technologies, l’agriculture ou encore l’hôtellerie.

Mais au-delà de son poids dans le business au Maroc et en Afrique subsaharienne, le milliardaire marocain a quasiment la stature d’un homme d’État. Il a tissé un réseau international tentaculaire, qui va de la famille royale d’Angleterre aux dirigeants africains, en passant par les pontes de l’Empire du milieu ou les Rockefeller.

Bank of Africa – BMCE Group, un Groupe bancaire multimétier, multienseigne et multinational

Privatisée en 1995, la BMCE a parachevé sa mue et présente en 2008 le profil d’une banque universelle, présente dans 22 pays, prête à relever les défis du développement et de la consolidation du secteur financier africain. Le marché africain est donc au cœur de la politique de développement du groupe, qui souhaite prendre des positions fortes sur un continent de près d’un milliard d’habitants, et riche en ressources naturelles.

En 2007, l’acquisition de 35 % du capital du groupe Bank of Africa, présent dans 12 pays du continent, a constitué une première étape dans la réalisation d’un objectif à 10 ans, consistant à couvrir les 55 pays d’Afrique.

Il se projette en 2030, 2050

Résolument tourné vers le futur, Othman Benjelloun se projette en 2030, 2050. À 92 ans, le Marocain ne songe pas encore à prendre sa retraite. À Casablanca, il continue de veiller au développement de son mastodonte bancaire, qui a réalisé en 2022 un bénéfice record de 2,3 milliards de dirhams (207 millions d’euros, en hausse de 15 % par rapport à 2021), selon un article de Bilal Mousjid, publié le 12 juin 2023, par Jeune Afrique.

Après avoir réorganisé son groupe en le dotant d’un nouvel organigramme opérationnel, le doyen des banquiers africains veut désormais passer à la vitesse supérieure en adoptant une nouvelle stratégie, élaborée par le cabinet McKinsey. Objectif, à l’horizon 2030 : « Propulser son institution dans le peloton de tête des meilleures banques en étendant sa présence à d’autres pays, comme le Nigeria et l’Egypte », a-t-il confié à Jeune Afrique.

Il envisage également mettre sur les rails, d’autres ambitieux projets sans lien avec le cœur de métier de la banque, comme la cité industrielle Mohammed VI Tanger Tech et la construction à Salé au Maroc, d’une gigantesque tour. Ne dit-on pas que l’âge n’est que des chiffres ?

Danielle N.

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