Portrait cadre/CEO : Dr Sidi Ould TAH, le représentant de la plus grande puissance économique arabe : la BADEA
Il a un parcours inspirant. Aujourd’hui, président de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), le Mauritanien Sidi Ould TAH fait partie de ceux qui apportent une nouvelle pierre à l’édifice de leur pays. Portrait d’un cadre qui a conduit à la transformation radicale de l’institution BADEA.
Cadre à la Banque mauritanienne pour le développement et le commerce (BMDC) (1984-1986), puis, comme analyste financier au Commissariat à la Sécurité Alimentaire (1986). En 1987, il occupe le poste de Directeur Administratif et Financier de la Municipalité de Nouakchott. En 1988, Dr Ould TAH rejoint le Port Autonome de Nouakchott où il assume les fonctions de Conseiller du Directeur Général et de Directeur du Département d’Audit Interne.
En décembre 2006, il revient en Mauritanie en tant que chargé de mission à la présidence de la République, est nommé Conseiller du Premier ministre, chargé des infrastructures en 2007 et en juillet 2008, ministre de l’Économie et des Finances. D’août 2008 à avril 2015, il assumait les fonctions de Ministre des Affaires Economiques et du Développement de la Mauritanie jusqu’à son élection à la tête de la BADEA.
Transformation radicale de la BADEA
Dr Sidi Ould TAH, a conduit la transformation radicale de la BADEA. En effet, début avril 2022, la banque a annoncé une augmentation de son capital autorisé de 376 %, passant de 4,2 milliards USD à 20 milliards USD. L’accent est désormais mis dans le financement du secteur privé et les initiatives de soutien aux PME aux côtés des activités traditionnelles dévolues aux États et aux institutions financières.
Quand on lui demande comment se porte aujourd’hui la BADEA Dr Sidi Ould TAH répond avec conviction : « La Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) est aujourd’hui dans une phase de transformation profonde qui devrait lui permettre, mais aussi aux autres institutions du groupe de coordination arabe, d’avoir beaucoup plus d’impact sur le continent africain et de contribuer de manière significative au développement économique et social du continent et du secteur privé africain, en particulier de la petite et moyenne entreprise (PME). »
Notée AAA avec perspective stable par la Japan Credit Rating Agency (JCR), Dr Ould Tah a toujours cru et dit que cette institution méritait le triple A. « Avec le temps, on réalise que la note réelle de la banque, c’est le triple A, ce qui a été confirmé récemment par le JCR. Et aussi, S&P Global a rehaussé la perspective de la BADEA de stable à positive. Nous demeurons convaincu que la BADEA mérite une notation triple A au regard de ses performances surtout les métriques prises en compte notamment : la performance du portefeuille, le faible taux de prêts non-performants, le profil de risque financier, le soutien de son actionnariat et sa structure de gouvernance. »
Dr Ould Tah pense que l’Afrique recèle d’innombrables opportunités pour créer des emplois pour la jeunesse et pour autonomiser les femmes, pour tirer profit du dividende démographique. « Il nous appartient, tous en tant qu’Africains, et particulièrement à la jeunesse africaine, de ne pas baisser les bras et de ne pas penser que la solution peut venir d’ailleurs. La solution ne peut venir que de nous-mêmes et il faut avoir l’audace de tenter son expérience d’entrepreneur. Il faut aussi avoir la persévérance de ne pas baisser les bras au premier échec. Il faudrait que nous tous, nous ayons l’audace et la persévérance nécessaires pour réussir ce pari qui est à notre portée. »
Titulaire d’un doctorat en sciences économiques de l’Université de Nice-Sophia-Antipolis (France), et d’un D.E.A. en économie de l’Université Paris VII. Dr Ould Tah est également détenteur d’un diplôme d’études économiques générales, et d’une maîtrise en économie, de l’Université de Nouakchott. Il maîtrise trois langues à savoir l’arabe, le français et l’anglais.
Danielle N.