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Découvrons la marque Sur mesure SM, la Marque des Leaders

Produit de la StartUP Academy, Sur Mesure By Claudel Joël Noubissie (SM by CJN) est une marque qui allie luxe, modernité et tradition africaine, élégance et sobriété, classe et maturité, le tout sous-fond de patriotisme économique, c’est-à-dire que tous les produits sont fabriqués au Cameroun. Quelle est l’histoire de SM, la marque des Leaders ? Nous vous la contons.

L’histoire d’une marque : SM !

Tout commence pour Claudel Joël Noubissie quand il était encore sur les bancs. Déjà à l’internat du lycée classique et moderne d’Ebolowa, il avait des astuces pour se démarquer des autres élèves notamment à travers une chaussure, une montre, une chaîne, etc. Bref à cette époque, il se faisait appeler Doug Saga, en référence à ce chanteur ivoirien qui aimait la sape.

« M’habiller était une culture, c’était même une sorte de spiritualité. C’est pour ça que j’avais le seudonyme de Doug Saga. Dès que j’ai fini à l’internat du lycée classique et moderne du lycée d’Ebolowa, nous sommes en 2007, je me retrouve donc juste après en faculté de médecine à Bagangté et j’ai continué à adopter le vestimentaire comme étant une spiritualité, comme une manière de communiquer avec la bouche fermée. Parce que pour moi, m’habiller, c’était le moyen pour moi de passer un message. J’étais quelqu’un d’introvertie, l’un des moyens pour moi de communiquer avec les autres, de me connecter avec les autres, de manifester même ma frustration parfois, c’était la manière par laquelle je m’habillais », raconte Claudel Joël Noubissie.

C’est donc une culture pour le jeune homme jusqu’à ce qu’il termine ses études de médecine en 2014. Il travaille pour certains hôpitaux et bien évidemment cette culture ne le lâche pas. Lorsqu’il fallait qu’il aille à l’hôpital, il était toujours très bien habillé, avait toujours une blouse particulière, bien repassé, toujours accompagné des accessoires, des gadgets qui lui permettaient de pouvoir se démarquer. « Je devais toujours sentir bon parce que le médecin, c’est le fond et la forme », dit-il.

Le déclic avec SM

©SM

En 2016, quand il décide de lancer le projet StartUP Academy, deux ans après SOS Médecin Cameroun, il commence à donner des conférences ou il y avait en moyenne 150-200-300 personnes, il a gardé son attitude de l’internat. C’est-à-dire qu’il faisait confectionner des vêtements pour chacune des conférences qu’il donnait.

Et c’est là que Claude se rend compte que chaque fois qu’il terminait une conférence, les gens venaient toujours lui demander où il se procurait ses vêtements et comment on pouvait s’en procurer ? Au départ, il donnait juste le contact de son couturier et ami qui résidait au quartier Briqueterie. Mais après, il s’est dit pourquoi ne pas créer sa marque.

« Je m’en vais donc rencontrer mon ami et je lui dis : désormais, quand tu vas coudre un de mes vêtements, tu vas écrire dessus : Sur Mesure by Claudel Noubissie. C’est la raison pour laquelle le premier logo de ma marque était Sur Mesure by Claudel Noubissie et entièrement en lettre. »

Par la suite, quand il faisait une conférence et qu’à la fin les gens voulaient acquérir son vêtement, il leur disait que c’est sa marque et leur demandait de passe la commande. « Tu me donnes juste ton nom, j’avais toujours un mètre ruban, je prenais les mesures parce qu’il (mon ami couturier) m’avait déjà montré comment on fait et dès que je rentrais je disais toujours à ces personnes qu’il faut avancer au moins  50 pour cent du montant en question et bien évidemment je majorais toujours le montant de la production par rapport à la marge que moi aussi je devais avoir et ça me permettait de réaliser 10, 20 commandes et de gagner entre 50.000 et 75 000 F CFA », raconte l’entrepreneur.

Voyant que le premier logo était très long et pas esthétique, Claude va l’optimiser au fur et à mesure. Il est passé de « Sur Mesure by Claudel Noubissie » à « SM » qui demeure actuellement. En réalité, c’est donc là où la marque est née, en 2016.

Se rendant compte que le besoin commençait à s’élargir, il va rechercher des stylistes qui pouvaient confectionner des vêtements pour les femmes et pour les enfants aussi. Et après, il s’est dit pourquoi ne pas ajouter aux vêtements les accessoires de mode ? C’est comme ça qu’il commence à faire des sacs, chaussures, ceintures, chaînes, colliers bref toute sortes d’accessoires de mode même des parfums.

En fin 2017, Claude Noubissie décide de réunir des photographes professionnels et d’organiser un shooting photo dans les deux principales villes du Cameroun (Yaoundé et Douala). Il lance un casting pour recruter des mannequins femmes et en retient 14. Il fait son shooting avec pour objectif de cibler la haute gamme. « Je voulais m’intéresser à l’industrie du textile de classe pour permettre à ce que les gens comprennent que les Africains peuvent fabriquer des vêtements, des chaussures, des sacs d’une qualité exceptionnelle qui n’a rien à envier par rapport à ce qui se fait en occident. »

Ce shooting lui permettra par la suite de produire son premier catalogue professionnel. Après la production du catalogue, Claude ne lâche rien. Il commence à communiquer sur ses plateformes en ligne notamment sa page Facebook Sur Mesure et sa page Facebook officielle. Il se rend ainsi compte que le degré d’intérêt pour la marque progresse rapidement.

Quelques chiffres de  Sur Mesure 5 ans après

5 ans après, c’est-à-dire en 2021, Sur Mesure a un chiffre d’affaires de plus 50 millions de F CFA ; plus de 350 clients fidèles à travers le monde donc 67 pour cent se retrouvent au niveau de la diaspora. Sur Mesure, compte s’étendre dans d’autres pays dans quelques années.

Mais actuellement, SM veut passer à une autre phase, c’est-à-dire construire une grande usine à Yaoundé. Pour le moment Claude Noubissie a pu obtenir un terrain (1000 m carré), situé à ACAP, un village aux environs de la capitale politique. Cette usine va permettre de fabriquer des vêtements de qualité, comme c’est le cas depuis 2016, afin de pouvoir servir l’Afrique et le monde avec des produits de qualité fait de manière artisanale.

« Avec beaucoup de membre de StartUP Academy qui sont des tisserands, nous avons déjà eu à mener plusieurs expériences. Comme le fait de prendre du coton local, de le transformer en tissu avec nos tisserands à la main et d’utiliser ce tissu afin de fabriquer des vêtements, des chaussures, des sacs, des accessoires de mode avec des finitions excellentes. Pour montrer qu’en réalité, on peut aussi partir de la matière première qui est dans le secteur primaire, transformer cela dans le secteur secondaire et distribuer dans le secteur tertiaire avec classe comme SM et permettre au monde entier de découvrir le génie africain à travers nos produits », rassure Claude.

Aujourd’hui SM à travers son usine, sera l’aboutissement d’un processus qui va permettre non seulement de s’intéresser à ce segment classe de l’artisanat, mais surtout de toucher un marché plus important. Cette marque révèle aussi la prétention selon laquelle, en Afrique, nous pouvons exceller, tout en étant soudés !

Danielle N.

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