Nassef Sawiris prévoit jusqu’à 50 milliards $ d’investissements dans les infrastructures aux États-Unis
Le milliardaire égyptien Nassef Sawiris a annoncé, dans une interview accordée au Financial Times et relayée par Reuters ce lundi 22 septembre 2025, son intention d’investir jusqu’à 50 milliards de dollars dans les infrastructures américaines au cours de la prochaine décennie. L’homme d’affaires veut profiter du regain d’activité dans des secteurs stratégiques, notamment les centres de données.
« Nous voulons concentrer la prochaine étape de notre activité sur le domaine où nous voyons la plus grande opportunité, à savoir les infrastructures », a déclaré Sawiris. Pour concrétiser cette ambition, il mise sur Orascom Construction, l’entreprise familiale fondée dans les années 1950, déjà présente aux États-Unis via sa filiale Weitz, acquise en 2012. Spécialisée dans la construction de centres de données, de terminaux aéroportuaires et de résidences universitaires, Weitz constitue selon lui un atout face aux investisseurs financiers de plus en plus nombreux sur le marché mondial des infrastructures.
Cette annonce intervient après une importante restructuration : OCI, son autre groupe, a cédé pour plus de 11 milliards $ d’actifs en deux ans et est en cours de fusion avec Orascom Construction. Pour l’heure, le plan reste indicatif : aucun projet précis n’a été dévoilé et la capacité d’Orascom à s’imposer face aux grands fonds internationaux reste à démontrer.
Le potentiel du marché est cependant considérable. D’après une étude de Next Move Strategy Consulting, le marché américain des centres de données, estimé à 103,27 milliards $ en 2023, pourrait atteindre 158,55 milliards $ en 2030, porté par l’essor du cloud, de l’edge computing et la demande croissante en connectivité.
Enfin, il convient de rappeler que selon le classement Forbes 2025, l’Afrique compte 22 milliardaires pour une richesse cumulée record de 105 milliards $. Avec une fortune estimée à près de 9 milliards $, Nassef Sawiris est le premier égyptien du classement, occupant la 4e place derrière Aliko Dangote, Johann Rupert et Nicky Oppenheimer.
Danielle N.
