Maureen Ayité ou l’amazone à la tête de Nanawax !
Si une certaine catégorie de jeunes filles a trouvé mieux de s’exhiber sur les réseaux sociaux à la recherche des likes, il y a une autre catégorie qui a décidé de faire bouger les lignes et d’apporter leur contribution au développement. La béninoise Maureen Ayité fait partie de cette seconde catégorie. Créatrice de la marque NanaWax, elle imprime sa marque et émerveille plus d’un. Qui est cette jeune femme ? Nous vous racontons son parcours et ses défis.
Elle est belle, jeune, intelligente, travailleuse, discrète et par-dessus tout, ce qu’elle touche se transforme en véritable “beauté”. Elle s’appelle Maureen Ayité, créatrice de la marque de prêt-à-porter à succès Nanawax. D’origine Béninoise, ayant grandi en Côte d’Ivoire, Maureen est aujourd’hui âgée de 35 ans. Issue d’une famille plutôt modeste elle a su tracer sa voie.
Le pagne sa passion…
Le rêve commence lorsqu’elle est adolescente. Elle récupère alors les chutes de pagnes de sa grand-mère (couturière) pour se faire de petites pochettes, de petites boucles d’oreilles. En classe de première et terminale, Maureen cherchait tous les tissus bordeaux et beiges à assortir à son uniforme par de petits trucs.
Après donc l’obtention de sa licence LLCE (Langues, Littérature & Civilisations Etrangères) spécialité espagnol et alors qu’elle devait faire un stage en Bulgarie, à l’école des sourds, Maureen a été plus attirée par sa passion. Elle a repoussé son stage en se disant qu’elle profiterait de ce délai pour proposer une vente privée et voir si le business décollerait.
« J’ai créé un groupe Facebook en 2008 « J’aime le pagne de chez moi » à travers lequel je présentais quelques modèles que je ne créais que pour moi-même. Je présentais également d’autres créateurs. Les personnes suivant mon groupe Facebook me demandaient souvent où acheter mes créations. Et là, je leur répondais que mes modèles m’étaient réservés et qu’ils n’étaient en aucun cas à vendre. De plus en plus de personnes m’ont alors incitée à réaliser des ventes », raconte-t-elle dans une interview.
Et le déclic s’est produit lorsque sa première vente privée a été un véritable succès. « Plus de trois cent personnes se sont présentées à cette vente alors qu’il n’y avait pas tellement d’articles. C’est à ce moment que j’ai commencé à lancer les ventes privées », se souvient la jeune dame.
Les ventes privées qui deviennent publiques
Depuis sa première vente privée, Maureen s’est constituée un carnet d’adresse, les demandes affluent. De Belgique à Libreville en passant par la Hollande, l’Angleterre… Les clients ne se font pas prier. Les commandes sont de plus en plus nombreuses au fil des années. « C’est une grâce de Dieu parce que je ne sais pas comment j’ai fait. Il y a beaucoup d’événements de pagne avec trente, quarante créateurs qui pourtant n’arrivent pas à mobiliser autant de monde. Je ne m’en vante pas. Aujourd’hui, certains m’invitent juste pour avoir du monde », confiait-elle.
Aujourd’hui, on peut dire que Maureen a du flair pour les affaires. Elle a ouvert de nombreuses boutiques donc une au Bénin son pays d’origine, une autre à Abidjan, Lomé, Dakar, etc. En 2022, le réseau des boutiques Nanawax en compte six afin de satisfaire une clientèle toujours plus demandeuse de ses produits.
Les difficultés ne constituent pas un obstacle pour Maureen
Comme pour tout entrepreneur qui débute, les difficultés sont légions. Rentrer en Afrique sans aucune expérience entrepreneuriale, par exemple, n’a pas du tout été facile pour la jeune dame. Mais avec une passion certaine, elle a su s’arrimer à la législation liée à l’utilisation des motifs africains, délivrer des produits de qualité sous des délais raisonnables. « Je suis très dure dans ce que je fais. Et quand je le fais, j’ai envie d’être la meilleure, le numéro 1 », affirme Maureen fièrement.
En fin d’année 2022, le parcours exceptionnel de Maureen Ayité lui a valu le mérite d’être élevée à la légion d’honneur française.
Danielle N.