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Le président des États-Unis Joe Biden retire quatre pays africains de l’Agoa

Le sommet réunissant les pays africains bénéficiaires de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa) a débuté le 2 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud. À la veille du sommet, Joe Biden a dit son intention de mettre fin à la participation du Gabon, du Niger, de l’Ouganda et de la République Centrafricaine à ce programme commercial.

Le sommet réunissant les pays africains bénéficiaires de l’African Growth and Opportunity Act (Agoa) a débuté le 2 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud. Cette loi américaine exonère certains pays africains de payer de droits de douane pour exporter leurs produits sur le sol américain. Mais ces faveurs commerciales s’accompagnent d’exigences en matière de démocratie ou de respect des droits humains.

À la veille du sommet, le président américain, Joe Biden a ainsi fait part de son intention de priver le Gabon, le Niger, la Centrafrique et l’Ouganda de ces facilités commerciales. Une annonce qui intervient en réponse à ce que le président Biden qualifie de « violations flagrantes » des droits de l’homme internationalement reconnus pour la République centrafricaine et l’Ouganda. En outre, il a cité l’incapacité du Niger et du Gabon à établir ou à réaliser des progrès constants dans la sauvegarde du pluralisme politique et de l’État de droit.

« Malgré un engagement intensif entre les États-Unis et la République centrafricaine, le Gabon, le Niger et l’Ouganda, ces pays n’ont pas répondu aux préoccupations des États-Unis concernant leur non-respect des critères d’éligibilité à l’AGOA », a déclaré le président des États-Unis, dans une lettre adressée au président de la Chambre des représentants.

Cette décision devrait prendre effet le 1er janvier 2024, date à laquelle la désignation de ces pays comme pays bénéficiaires d’Afrique subsaharienne au titre de l’AGOA prendra fin.

« Aucun pays n’a été exclu à la légère »

Entre 2021 et 2023, ce sont huit pays africains qui ont été retirés de l’Agoa. Selon Joy Basu, cette décision, d’exclure certains pays ne se prend pas sur ‘un coup de tête’. « En effet, et je voudrais dire qu’aucun pays n’a été exclu à la légère. Les débats sont importants et profonds à Washington avant qu’un pays ne soit exclu. Parce que nous voulons voir ce programme utilisé dans toute l’Afrique subsaharienne pour réellement bénéficier aux populations. Cela étant dit, cela doit être fait d’une manière fondée sur des valeurs. Et donc, oui, d’autres pays peuvent prendre notre place. Mais nous voulons vraiment renforcer les pays et soutenir ceux qui font progresser les droits de l’homme et l’état de droit », a-t-il déclaré dans une entrevue accordée à RFI.

Lancée en 2000, l’Agoa offre aux pays éligibles le privilège d’un accès en franchise de droits au marché américain pour leurs exportations. Bien que le programme doive expirer en septembre 2025, des discussions sur l’opportunité de le prolonger et sur la durée d’une éventuelle prolongation ont été sur la table de sa 20e édition qui s’est tenue à Johannesburg en Afrique du Sud, pendant 3 jours.

Danielle N.

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