Actualité

FMI : la croissance de l’Afrique subsaharienne devrait décélérer à 3,6 %

Dans un communiqué de presse datant du 14 avril 2023, le Fond Monétaire International (FMI), explique que l’Afrique subsaharienne (AfSS) fait face à une grande pénurie de financement liée au tarissement de l’aide au développement et à l’accès de plus en plus restreint aux financements privés. Ainsi, dans ce contexte, la croissance économique de la région devrait descendre à 3,6 %. Toujours selon le FMI, il s’agit de la deuxième année consécutive de baisse globale de la croissance en AfSS.

« La croissance en Afrique subsaharienne reste faible, et devrait ralentir à 3,6 % en 2023, en raison d’une forte pénurie de financement », selon une déclaration du Fonds Monétaire International. Pour le FMI, les pays d’Afrique subsaharienne risquent d’être contraints de réduire les budgets consacrés aux services essentiels, tels que la santé, l’éducation ou les infrastructures, ce qui empêcherait le développement économique de cette région.

Cependant, le FMI dit jouer son rôle pour remédier à cette situation. « Entre 2020 et 2022, le FMI a fourni à la région des financements à hauteur de plus de 50 milliards de dollars, soit plus du double du montant décaissé sur une période de 10 ans depuis les années 90. Le nombre de pays avec lesquels le FMI a conclu des accords de prêt était de 21 en mars 2023, et d’autres demandes sont à l’étude », peut-on lire dans le communiqué de presse du FMI.

De fait, Abebe Aemro Selassie, directeur du département Afrique du FMI, a indiqué quatre pistes prioritaires pour remédier aux déséquilibres macroéconomiques dont souffre la région : dans un premier temps, il faudra renforcer la gestion des finances publiques et rééquilibrer les budgets. Pour ce faire, les autorités devront poursuivre l’augmentation des recettes publiques, améliorer la gestion des risques budgétaires et faire preuve de plus de volontarisme dans la gestion de l’endettement. Certains pays nécessitent une restructuration ou un rééchelonnement de leur dette ; à cet égard, il est indispensable de pouvoir disposer d’un cadre efficace de traitement de la dette, afin que ces pays puissent se ménager l’espace budgétaire qui leur fait défaut.

Dans un second temps, il faudra juguler l’inflation. Les autorités monétaires devront s’armer de prudence tant que l’inflation n’aura pas emprunté une trajectoire clairement descendante et qu’elle ne se sera pas rapprochée de la fourchette visée par les banques centrales.

Dans un troisième, il faudra permettre aux taux de change de s’ajuster, tout en atténuant les effets négatifs sur l’économie, et enfin, veiller à ce que la lutte essentielle contre le changement climatique ne soit pas menée au détriment du financement de besoins fondamentaux tels que la santé et l’éducation, reste un impératif.

Danielle N.

Bienvenue sur The Africa Business Index 👋

Votre source incontournable pour les dernières actualités, tendances et histoires fascinantes en entrepreneuriat!

Contactez-nous dès à présent

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
error: