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Échos de la Diaspora : Noureddine Tayebi, CEO et co-fondateur de Yassir

Cofondateur de Yassir, une application mobile qui fournit des services de transports et de livraison à domicile, Noureddine Tayebi est un entrepreneur algérien ambitieux qui veut faire de Yassir une entreprise bien plus sophistiquée qu’un simple service de VTC et de livraison à domicile. Portrait.

Fils de médecins, né à Alger en 1977, Noureddine Tayebi, est encouragé par sa famille à postuler à une bourse d’études auprès d’universités américaines, tandis que ses camarades de l’École polytechnique d’Alger se préparent à intégrer les écoles d’ingénieur françaises. Il atterrit sur les bancs de Stanford, une prestigieuse université de la côte ouest.

Son doctorat en poche, ce féru de statistiques intègre en 2006 le laboratoire de recherche et développement d’Intel, alors numéro un mondial de la fabrication de processeurs. Il y développe une technologie de séquençage de l’ADN dans le but de créer des solutions de médecine de précision. « Le département était structuré comme un accélérateur de start-up. J’y ai acquis des compétences en recherche et développement, en gestion de produit, en marketing et en commercialisation », raconte cet ingénieur polytechnicien au journal Le Monde.

Après huit années passées chez Intel, il démissionne et lance à 37 ans InSense, une société spécialisée dans les nanocapteurs de mouvements, qu’il revendra en 2018 à Mojo Vision, une entreprise de la Silicon Valley connue pour sa production de lentilles connectées.

Quitter sa zone de confort pour venir créer en Algérie une application de taxis à la commande.

Depuis ses bureaux californiens, l’entrepreneur algérien, qui accompagne en parallèle de ses activités de jeunes pousses maghrébines, décide alors de s’investir davantage dans la sphère high-tech en Afrique du Nord, encore embryonnaire. Objectif : « Devenir la première licorne du Maghreb » en calquant sur le modèle qui a fait ses preuves dans les pays émergents.

Inspiré par le parcours de Reed Hastingss, le cofondateur de Netflix, Noureddine Tayebi veut lui aussi bouleverser les usages en s’attaquant à un marché jusque-là vierge : le service de transport à la demande, afin de pallier le déficit de transports en commun dans les grandes villes algériennes. Yassir naît en 2017.

Comme les autres applications de VTC (voiture de transport avec chauffeur), la plateforme, surnommée « l’Uber algérien », se rémunère à son lancement en prenant une commission sur chaque déplacement. Le pourcentage prélevé dépend « de la performance et de l’expérience du chauffeur ».

Le succès est quasiment immédiat. Son cofondateur élargit la gamme de produits et s’ouvre au e-commerce en lançant au début de la pandémie de Covid-19, Yassir Express, un service de livraisons de repas et de courses à domicile. « On a pensé que j’étais fou. On a tenté de me dissuader. On m’a dit que ça ne marcherait jamais », confie l’ancien ingénieur, qui regrette un manque de prise de risque chez les aspirants entrepreneurs maghrébins :

« On dit souvent que le problème, c’est la bureaucratie. Mais ce n’est pas vrai. Ce qui pose vraiment problème, c’est qu’ils ne sont pas suffisamment ambitieux. Ils n’osent pas assez défier les limites de ce qui est possible. »

Yassir ou la start-up la plus valorisée de l’Afrique du Nord !

Aujourd’hui, la start-up Créée par Noureddine Tayebi et Mehdi Yettou est très populaire dans le Maghreb. Elle opère via une application 100 % algérienne et s’est fait remarquer fin 2021 en levant 30 millions de dollars auprès d’investisseurs américains. Depuis son lancement, « Yassir a généré sur les 3-4 dernières années, 100.000 emplois indirects (chauffeurs et livreurs) et enregistre “une progression exponentielle de 20 à 40 % de son chiffre d’affaires mensuel », assure Tayebi.

« Yassir compte aujourd’hui plus de 2 millions d’utilisateurs et 40.000 partenaires. Disponible dans 25 villes à travers l’Algérie, le Canada, la France, le Maroc et la Tunisie et est en expansion continue, notre mission est de faciliter la vie de nos concitoyens tout en insufflant des valeurs sociales », peut-on lire sur le site web de la start-up.

À la différence d’Uber, Yassir ambitionne de développer sa propre plateforme d’e-paiement, une sorte de PayPal algérien, pour regrouper à moyen terme trois activités : le transport à la demande, la livraison à domicile et un service de paiement électronique. Car derrière les produits attractifs déjà sur le marché, se cache son autre défi : numériser les moyens de paiement en Afrique du Nord, afin de créer un environnement propice à la naissance de nouvelles applications locales.

Yassir souhaite se développer rapidement au Sud du Sahara, notamment sur les marchés francophones comme le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Togo, le Bénin, le Mali et le Cameroun.

Suivre Noureddine Tayebi sur LinkedIn.

Visitez Yassir ici.

Danielle N.

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