Échos de la diaspora : Didi Stone, ambassadrice beauté, fierté africaine !

Dans l’univers scintillant de la mode, elle impose avec audace sa beauté et son élégance sur les podiums des grandes maisons de couture, mais également sur Instagram ou elle est suivie par 1.9 million de followers. À 24 ans, Didi-Stone Naïke Olomide, fille du célèbre chanteur congolais Koffi Olomide, est considérée comme la nouvelle muse dans la mode. Son sens aigu du style, qu’elle déploie avec panache lors des défilés des Fashion Weeks parisiennes, son engagement pour faire évoluer la situation des jeunes filles mariées de force en République démocratique du Congo, font d’elle une figure emblématique.

Repérée par un scout (NDLR, dénicheur de mannequins) en pleine rue, à Paris, Didi-Stone Olomide a commencé à travailler comme mannequin à l’âge de 15 ans. « Ma mère et moi, nous nous apprêtions à prendre le métro, dans le quartier de Châtelet, quand une personne s’est approchée de nous. Elle s’est présentée et a proposé de me prendre en photo. Après cela, j’ai été contactée par plusieurs agences et tout s’est enchaîné », se souvient-elle.

Un an plus tard, l’édition américaine de Vogue la qualifie de « belle-de-Jour » et lui dresse un portrait fabuleux. Celle qui se rêve alors égérie de Jean-Paul Gaultier – ce qui est désormais chose faite – voit sa carrière exploser.

Le goût pour la mode, un héritage !

Alors qu’elle a grandi entre le Congo (pays de la culture de la sape) et la France, Didi Stone aime prendre soin de son apparence, s’apprêter. Et dans sa famille, c’est quelque chose d’habituel, voire une philosophie, de s’habiller avec élégance. « C’est même un signe de respect ! Mon amour pour la mode m’a été transmis par mes parents », confie la jeune femme qui avoue cependant ne pas avoir de style particulier. D’après elle, elle essaie toujours de sortir de sa zone de confort. Alternant des looks boyish ou girly. « J’aime l’idée d’être un caméléon. »

Grande admiratrice des maisons françaises et des créateurs tels que : Jacquemus, Olivier Rousteing, directeur artistique de Balmain, mais aussi Jean-Paul Gauthier, qui incarne l’icône absolue, selon elle. Lors de la dernière fashion week parisienne, en janvier 2020, la fille du chanteur congolais a eu la chance d’assister au dernier défilé Haute Couture de Jean-Paul Gauthier, son créateur préféré́ ! Elle suit aussi de très près, toutes les nouveautés de Maison Margiela, car, à ses yeux, John Galliano (son directeur artistique depuis 2014, ndlr) est un artiste hors du commun.

Une influenceuse influente !

Hors mis sa casquette de mannequin international, Didi Stone est aussi une influenceuse. Son but est de donner envie à ses abonnés d’assumer qui ils sont, de porter les vêtements qui leur plaisent, même les plus extravagants. Même si au quotidien, la logistique est parfois compliquée pour la jeune femme qui a très peu de temps libre, elle réussit toutefois à « influencer » grâce à ses idées et à son style !

Une cheffe d’entreprise…

Didi Stone est aussi une cheffe d’entreprise. Elle gère son image, négocie avec les marques, mais aussi accompagne de nouveaux développements comme le lancement de sa propre marque de mode. Et pour y parvenir, elle s’appuie sur une équipe très solide : « Ma mère, qui est extrêmement bienveillante, mais aussi mon agent, Mariama Barry, avec qui je forme une sorte de binôme. Elle est presque une deuxième mère ! Avec elles, je me sens prête à me lancer dans ce projet très personnel. Je rêve depuis mes 15 ans de construire quelque chose, de laisser une trace », affirme Didi dans une interview accordée à Forbes.

Inspirée à 100 % par Rihanna pour l’empire qu’elle a construit, son style et son caractère, Didi Stone a eu la chance de rencontrer cette dernière et d’échanger avec elle, après avoir posé́ pour ses marques Fenty (Fenty Beauty et Fenty Skin). Ce qui n’a fait que renforcer son admiration.

Une relation très forte avec le continent africain…

Le lien de Didi Stone avec l’Afrique est éternel. C’est sa terre, là où elle se ressource et où elle se sent bien. « Bien sûr, il y a le Congo dont je suis originaire et qui tient une place spéciale dans mon cœur. Mais grâce aux tournées de mon père, j’ai eu aussi la chance de visiter de nombreux autres pays africains : Angola, Éthiopie,  Zimbabwe, Zambie, Tanzanie, Afrique du Sud, etc.Je garde de très beaux souvenirs de tous ces voyages sur le continent africain, notamment celui de la foule scandant son nom. C’était aussi galvanisant que terrifiant. Il faut dire que j’étais encore très jeune, et cette multitude de gens qui nous entouraient m’effrayait. Après, je garde également en mémoire de beaux moments passés en famille lors de ces tournées. Par exemple, sur les magnifiques plages d’Angola où nous passions parfois des heures sur le bord de mer à contempler le paysage. » On comprend son investissement profond dans des causes humanitaires en Afrique.

Son engagement Humanitaire avec l’UNICEF

En 2022, Didi a été nommée ambassadrice de l’UNICEF pour la République démocratique du Congo, mettant en lumière les défis auxquels font face les jeunes filles, en particulier ceux liés aux mariages forcés. Son implication témoigne d’une conscience sociale affirmée, confirmant son désir de faire une différence positive dans le monde. « Quand on sait qu’au Congo près d’une femme sur trois a été́ mariée avant l’âge de 18 ans, la lutte contre toutes les formes de violence à l’égard des femmes et des filles, y compris le mariage des enfants, est une cause primordiale. Encourager l’accès à l’éducation est essentiel, notamment dans la prévention du mariage forcé. Il y a tellement d’injustices à combattre, c’est le début d’une belle histoire avec l’Unicef », déclare-t-elle.

Didi-Stone se distingue donc non seulement par sa beauté et son talent exceptionnel, mais également par sa volonté de créer un impact significatif. Alors que son étoile continue de briller, elle incarne une inspiration pour la génération montante, prouvant que la mode peut transcender les podiums pour devenir une plateforme d’influence positive.

Danielle N.