Portrait entrepreneur : Ndzala Landry,CEO de Royal Fish Industry, le futur KFC du poisson braisé au Cameroun !
Entrepreneur piscicole, il est cofondateur de Royal fish Industry (RFI). Voici Ndzala Landry, un jeune de juste 27 ans qui rêve de révolutionner la braise au Cameroun.
Diplômé de l’École Nationale Supérieure Polytechnique de Yaoundé, Landry Ndzala est un ingénieur informatique devenu pisciculteur. Du peu, que nous avons appris sur lui, tout part des difficultés qu’il a à écouler ses stocks de poissons dans la ville de Douala. C’est ainsi qu’il développe une chaîne de braise de poissons qu’il veut étendre à tout le Cameroun.
D’après ce jeune entrepreneur, ce qui guide leur action, ses collaborateurs (Frank William Biboum, Jules Simou) et lui, c’est leur ambition, leur volonté et leur détermination à vouloir produire du poisson de bonne qualité et qui soit accessible à tous les Camerounais. “Vous ne le savez peut-être pas, 80 pour cent du poisson importé est de qualité douteuse, on ne connaît même pas l’origine et son prix ne fait qu’augmenter. Mais pourquoi importer près de 200.000 tonnes de poissons chaque année, perdre près de 150 milliards de devises chaque année alors que nous pouvons produire du poisson localement à bas prix ?”, s’interrogeait Landry dans un entretien accordé à Investiraucameroun.
L’ambition de Royal Fish Insustry
Créer une ferme piscicole intégrée qui touche les 4 maillons de la chaîne de valeur à savoir : l’alevinage, la production d’aliments et de poissons de table et enfin la transformation (à travers une chaîne de restauration); augmenter leur production de poisson de table à plus de 500 tonnes par an pour nourrir plus de population et réduire la famine ; former 1000 éleveurs piscicoles dans les nouvelles techniques de production de poisson en leur fournissant un aliment de qualité pour booster la croissance de leur poisson, une technologie d’élevage durable pour l’environnement et les alvins robustes qui résistent aux infections et enfin contribuer à l’inclusion féminine en offrant des formations gratuites aux femmes des villages défavorisés, telles sont donc les ambitions de Royal Fish Industry.
Une levée de fonds dont l’objectif est de mobiliser 260 millions de FCFA pour financer son projet
Il y a plus d’un an, le CEO de Royal Fish Industry a engagé une levée de fonds dont l’objectif était de mobiliser 260 millions de FCFA pour financer ses activités. ” Il s’agira sur la période 2023-2027, de produire nos propres alevins à travers notre laboratoire d’une capacité de 1.8 millions d’alevins par an, mettre sur pied une usine de production d’aliment de poisson d’un capacité de 2000 tonnes par an, atteindre une capacité de 500 tonnes de poisson de table par an, ouvrir 5 restaurants et 15 points de braise dans les villes de Douala et Yaoundé et créer 60 emplois directs et 1000 indirects”, expliquait Landry à CT.
Pour le jeune entrepreneur, le but final est de réduire de plus de 30 pour cent le prix de vente du poisson de table. “Nous escomptons un prix de vente de 1500 F le kg au lieu de 2500 F actuellement sur le marché”, dit-il.
Notons que Royal Fish Industry a démarré en 2020 et est à sa 3e année d’exploitation pour un chiffre d’affaires annuel de plus de 65 millions FCFA. Il est positionné sur 3 maillons de la chaîne de valeur piscicole : l’alevinage, le grossissement et la transformation à travers sa chaîne de restauration du poisson braisé.
Danielle N.
