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Portrait entrepreneur : Mossadeck Bally, fondateur et PDG du Groupe Azalaï Hôtels

Il est l’un des hommes d’affaires et opérateurs hôteliers les plus perspicaces au Mali et en Afrique. Fondateur du groupe Azalai Hôtels, l’une des chaînes hôtelières les plus prestigieuses des pays de l’UEMOA, sa réussite est à la hauteur de son engagement. Également à la tête du patronat malien (CNPM), Mossadeck Bally, est un bâtisseur qui a envie de laisser une trace ! Portrait.

Le goût de l’entrepreneuriat : sa motivation

Issu d’une famille où le commerce est une tradition ancestrale, Mossadeck Bally appartient à une minorité ethnique arabo-berbère pour qui nomadiser, voyager et prendre des risques fait partie des gènes. Fils et petit-fils de commerçants, il passait les vacances au pays, au Mali, dans des villes comme Tombouctou, Mopti ou Gao. Et après l’école coranique, il passait du temps dans les boutiques de son père, qui était négociant dans le textile. Son goût pour l’entrepreneuriat est venu de là. « J’avais un oncle – paix à son âme – qui nous emmenait en tournée, car il fallait aussi faire la promotion de la boutique de mon père dans de petits villages. Nous vendions, nous faisions la recette et nous dormions à la belle étoile », raconte-t-il dans une interview accordée à Forbes Afrique.

Même si leur père ne leur a jamais vraiment obligé à suivre des études, Mossadeck, contrairement à ses jeunes frères qui ont très rapidement pris goût au métier de commerçant, va insister pour continuer ses études. « J’ai eu mon baccalauréat à Marseille, en France. Ensuite, j’ai poursuivi mes études en Californie, à l’université de San Francisco. Mais quand j’étais là-bas, je savais qu’au lendemain de l’obtention de mon diplôme, j’allais retourner travailler avec mon père, à cause de ce goût de l’entrepreneuriat. J’ai donc eu la chance d’avoir un père qui m’a toujours soutenu dans ma décision d’étudier et qui a payé pour toutes mes études », dit-il.

Du commerce, à l’hôtellerie 

Après ses études, Moussadeck rentre pour travailler dans l’entreprise familiale avec son père et ses frères, et cela, pendant dix ans. « Nous faisions du négoce dans l’importation de denrées alimentaires que nous revendions au Mali, mais aussi dans les pays de la sous-région », se souvient-il. Par la suite, le jeune homme fini par diriger l’entreprise familiale. Mais à un moment donné, il sentait qu’il pouvait avoir plus d’impact sur le plan économique et sur le plan social, au Mali, mais aussi au-delà. C’est alors qu’il a commencé à regarder les secteurs de diversification. Et il a notamment voulu investir dans l’industrie. « Car l’industrie crée de la valeur ajoutée et beaucoup d’emplois », affirme-t-il.

Sa première idée a donc été de fonder une usine de compote de mangue. Parce que selon lui, le Mali produit énormément de mangues qui malheureusement pourrissent, car on en consomme peu localement. Ainsi, malgré les exportations, une part considérable de la production est perdue. Mossadeck Bally avait alors mûri sa réflexion dans ce sens. Il avait élaboré un business plan et fait des études de marché au point même d’identifier des fabricants de machines. 

Mais c’est à travers ses rencontres avec les fournisseurs qui venaient leur rendre visite à Bamako pour leur vendre du riz et du sucre qu’il a réalisé qu’il y avait un besoin d’hôtels de standing international dans la ville. Au même moment, le gouvernement avait lancé un programme de privatisation des hôtels publics, dont le Grand Hôtel de Bamako. Il a ainsi saisi cette opportunité en créant sa propre entreprise : la Société malienne de promotion hôtelière.

Et avec l’aide de la société financière internationale (SFI), il a fait un business plan et a eu la chance de gagner l’appel d’offres. Il a alors racheté le Grand Hôtel de Bamako, un hôtel mythique construit en 1952 par les Français. Il a rénové l’établissement, puis quand il l’a rouvert en octobre 1995, cela a très bien marché. Par conséquent, l’État lui a octroyé un deuxième terrain, et c’est comme cela qu’est né le groupe Azalaï.

Le Groupe Azalaï, des hôtels de haut standing en Afrique de l’Ouest.

Le Groupe Azalaï est un leader régional dans le secteur de l’hôtellerie en Afrique de l’Ouest. Établi à Bamako et fort de plus de 25 années d’expérience, le Groupe s’attelle à satisfaire les besoins croissants de ses clients à travers son service haut de gamme. De Bamako à Ouagadougou en passant par Cotonou, Bissau, Nouakchott, Abidjan et Loumbila, le Groupe Azalaï propose des hôtels de haut standing dans les principales capitales d’Afrique de l’Ouest. Que vous voyagiez pour les affaires ou pour le loisir, les hôtels du Groupe Azalaï garantissent votre confort, votre sécurité et votre bien-être tout au long de votre séjour. Azalaï Hotels a réalisé un chiffre d’affaires de 40 millions de dollars (36,4 millions d’euros) en 2018.

Azalaï prouve que c’est parfaitement possible pour des investisseurs et des entrepreneurs africains d’y réussir. « C’est une industrie comme une autre. Il faut tout simplement être rigoureux, et surtout avoir une vision à long terme, parce que c’est une industrie chronophage et qui demande énormément de capitaux… », déclare le discret homme d’affaires, aujourd’hui âgé de 63 ans.

Pionner dans l’industrie hôtelière en Afrique de l’Ouest depuis plus de deux décennies, l’entrepreneur panafricain a été salué par la BAD pour son « leadership d’affaires optimiste et visionnaire ». Depuis octobre 2022, il est le président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM).

Danielle N.

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