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Le Kenya va privatiser 35 de ses entreprises publiques

Les autorités kényanes vont privatiser 35 entreprises publiques, et étudient l’ouverture du capital de 100 autres, a déclaré le président William Ruto, qui cherche des moyens pour résoudre les problèmes de liquidités et les difficultés de l’économie nationale.

Alors que l’économie kényane a été sérieusement ébranlée par le Covid, puis la guerre en Ukraine et une sécheresse historique dans la Corne de l’Afrique, les autorités kényanes ont décidé de privatiser les entreprises publiques pour donner de l’air à l’économie.

« Nous avons identifié les 35 premières entreprises que nous allons proposer au secteur privé, nous en avons près de 100 autres », a déclaré le chef de l’État kényan devant des investisseurs.

Déjà au mois d’octobre, le président William Ruto a signé une loi qui facilite la privatisation des entreprises publiques. « Nous avons des entreprises (publiques) très lucratives, mais elles sont étouffées par la bureaucratie gouvernementale, alors que les services qu’elles offrent peuvent être mieux pourvus par le secteur privé », a affirmé le chef de l’État.

Cette décision, de privatiser les entreprises publiques intervient, après que le Fonds Monétaire International (FMI) ait récemment exhorté les autorités kényanes à réformer les entreprises publiques, évoquant notamment le fournisseur national d’électricité Kenya Power ou encore la compagnie aérienne Kenya Airways, qui a enregistré des pertes record en 2022.

Le 16 novembre, le FMI a annoncé avoir trouvé un accord pour un prêt de 938 millions de dollars pour le pays qui doit rembourser l’année prochaine un eurobond de deux milliards de dollars. Et le 20 novembre, la Banque mondiale a annoncé prévoir un soutien de 12 milliards de dollars pour le Kenya pour les trois prochaines années.

Pour tenter de réduire sa dette, le gouvernement kényan a préparé un budget comprenant de nombreuses nouvelles taxes censées rapporter 289 milliards de shillings (2 milliards d’euros), pour abonder le budget de 3.600 milliards de shillings (24 milliards d’euros) prévu pour 2023-24.

Notons que la dette publique du pays de quelque 53 millions d’habitants s’élevait à plus de 10 100 milliards de shillings (64,4 milliards d’euros) fin juin, selon les chiffres du Trésor, soit environ deux tiers du produit intérieur brut.

Danielle N.

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