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Réélu à la tête du Cameroun, le président Paul Biya (92 ans) entame son huitième mandat placé sous le signe de la relance économique, de la modernisation des infrastructures et du renforcement du capital humain. Dans un contexte marqué par les défis sociaux et financiers, le chef de l’État a présenté une feuille de route ambitieuse, visant à transformer durablement l’économie camerounaise.
L’emploi des jeunes, une priorité nationale
Face à un taux de chômage élevé, notamment chez les jeunes diplômés, le président Biya a annoncé une série de mesures fiscales et budgétaires incitatives destinées à encourager l’entrepreneuriat et l’emploi. Parmi celles-ci : des facilités administratives et fiscales pour les entreprises privées, en contrepartie d’un engagement à recruter des jeunes ; le renforcement des mécanismes d’encadrement et de financement des projets portés par les jeunes, en partenariat avec les banques locales et les bailleurs de fonds internationaux ; la promotion des entreprises actives dans les secteurs à fort potentiel d’emploi, tels que le numérique, les mines, l’agriculture et les services ; l’allocation d’une part du budget d’investissement public à des chantiers à haute intensité de main-d’œuvre, conduits en collaboration avec les collectivités territoriales décentralisées et les associations locales.
Ces réformes visent à dynamiser le tissu économique national et à offrir de nouvelles perspectives à une jeunesse souvent tentée par l’émigration.
En somme, ce nouveau mandat s’annonce comme un moment charnière. Les promesses de relance économique suscitent autant d’attentes que de doutes.
Le Cameroun dispose d’un potentiel réel – agricole, minier, humain – mais son avenir dépendra moins des annonces présidentielles que de la capacité du gouvernement à traduire les discours en réformes concrètes et mesurables.
Danielle N.
