Aïda Diarra, une voix puissante de la fintech africaine
Leader chevronnée au parcours inspirant, Aïda Diarra s’impose aujourd’hui comme l’une des figures les plus influentes de la finance numérique en Afrique. Depuis novembre 2018, elle occupe le poste de Vice-Présidente Senior et Responsable de l’Afrique subsaharienne chez Visa, supervisant les opérations dans plus de 50 pays à travers sept bureaux régionaux. Une mission stratégique, centrée sur la numérisation des paiements, l’inclusion financière et l’extension de l’acceptation numérique dans un continent en pleine mutation technologique.
Ce parcours d’envergure trouve ses racines dans une carrière forgée avec plus de 25 ans d’expérience dans les services financiers. Avant de rejoindre Visa, Aïda Diarra a passé près de deux décennies au sein de Western Union, où elle a occupé, entre autres, le poste de Vice-Présidente Régionale et Directrice Générale pour l’Afrique. C’est là, depuis le New Jersey aux États-Unis, qu’elle a piloté l’expansion du géant des transferts d’argent sur le continent africain, posant les bases de ce qui deviendrait une trajectoire de leadership mondial dans la fintech.
Diplômée de l’American Business School en France et titulaire d’un MBA en affaires internationales et en gestion de l’Université de Hartford, Aïda Diarra incarne une rare combinaison de rigueur stratégique, d’agilité culturelle et d’engagement sociétal. Son arrivée chez Visa marque un tournant, non seulement dans sa carrière, mais dans l’écosystème technologique africain, qu’elle contribue à transformer. « Lorsque vous réussissez, l’impact que vous avez sur les individus, les communautés et l’économie est énorme », confie-t-elle. « Je ne savais pas au début de ma carrière où cela me mènerait, mais avec le recul, je réalise que c’était inscrit en moi », continue-t-elle.
Dans un secteur encore largement dominé par les hommes, l’ascension d’Aïda Diarra fait figure d’exception. Selon une étude de Deloitte (2023), les femmes n’occupent que 29,1 % des postes de direction dans les services financiers en Afrique – un chiffre qui pourrait encore reculer dans les années à venir si des efforts ne sont pas faits. Consciente de cette réalité, elle milite pour un leadership féminin plus inclusif, en appelant les jeunes femmes à s’ancrer solidement dans leur identité et à rester attentives aux mutations technologiques rapides. « Il faut savoir qui l’on est. Être assez enraciné pour ne laisser personne définir ce que vous êtes ni ce que vous poursuivez. Car lorsqu’on a cette clarté, on peut oser, innover, inclure et entraîner d’autres dans cette dynamique. »
Chez Visa, elle œuvre à accompagner la montée en puissance des startups africaines de la fintech. Le programme Visa Everywhere Initiative en est un exemple concret : il soutient les jeunes entreprises prometteuses par le financement, l’accompagnement technologique et l’accès à des solutions de paiement sécurisées. En 2024, l’initiative a même décerné un prix mondial de 100 000 euros à une startup innovante.
Francophone et anglophone, Aïda Diarra agit comme un véritable pont entre les écosystèmes africains et les réseaux financiers internationaux. Son rôle dépasse le cadre institutionnel : elle est aujourd’hui un modèle de réussite pour les femmes leaders, une architecte de la transformation numérique du continent, et une actrice engagée dans la construction d’un avenir plus inclusif, connecté et durable pour l’Afrique.
Danielle N.
