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Le prix du cacao ivoirien atteint un niveau record !

Crédit photo : Abidjan.net.

Le gouvernement ivoirien a annoncé, lundi 30 septembre, une hausse de 20 % du prix bord champ du cacao aux planteurs de Côte d’Ivoire, à 1 800 francs CFA (2,7 euros) le kilo, pour la prochaine grande campagne de commercialisation. Il s’agit d’un montant record après une année où les cours mondiaux ont atteint des sommets.

« Le gouvernement a décidé d’une hausse de 20 % », a déclaré lundi 30 septembre le ministre de l’agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, lors de la Journée nationale du cacao et du chocolat, à Abidjan.

Fixé à 1 500 francs CFA le kilo en avril dernier – contre 1 000 francs CFA le kilo en 2023 -, le prix d’achat pour la récolte intermédiaire qui s’étalait jusqu’au mois de septembre avait déjà atteint un montant historique. À travers cette nouvelle hausse, les autorités ivoiriennes estiment pouvoir couvrir les besoins des producteurs de cacao. Elles promettent par ailleurs de financer aussi la couverture maladie universelle à près d’un million de cacaoculteurs. 

Les producteurs pas satisfait du nouveau prix

Les producteurs, s’attendaient à une augmentation plus importante, comme le confie Koffi Kanga, le président de l’Association des producteurs de café-cacao de Côte d’Ivoire (Anaproci) : « Au regard de la flambée des cours mondiaux du cacao, les producteurs espéraient qu’au moins 60 % du prix CAF serait au rendez-vous, comme le prévoit les dispositions qui régissent sa commercialisation. Aujourd’hui, c’est donc avec une grande déception que les producteurs accueillent ce prix qui ne reflète pas la réalité du marché mondial. »

« Le prix n’a pas été ce que nous, les planteurs, nous avons voulu, on s’attendait à 2 000 francs (3 euros) car aujourd’hui, la vie est chère », a réagi lundi Kouadio Gadou N’Da, producteur à Yamoussoukro. « On est satisfaits, mais c’est une satisfaction mitigée », a affirmé de son côté Thibeaut Yoro, secrétaire général et porte-parole de la centrale syndicale agricole de Côte d’Ivoire. Le prix du cacao a, selon lui, été décidé au même niveau que le Ghana pour « protéger » le pays voisin. « Ce n’est pas une question de chiffres », a-t-il dit, mais de « conditions de travail ». Il souhaite une amélioration des voiries pour transporter les fèves et les vendre plus facilement, ainsi qu’une meilleure protection sociale.

Outre le prix d’achat de leur production, les producteurs de cacao ivoiriens affirment être confrontés à de nombreux autres défis, comme le vieillissement de plusieurs vergers et les ravages d’une maladie sur leurs plantations, le « swollen shoot ».

Notons que, la Côte d’Ivoire vend ses fèves de cacao par anticipation et le prix d’achat est fixé par l’Etat. Il est ainsi moins sensible aux fluctuations du marché – à la hausse comme à la baisse – que dans d’autres pays comme le Cameroun, producteur plus modeste, où le système est libéralisé. Le cacao ivoirien représente 45 % de la production mondiale (soit plus de 2 millions de tonnes) et compte pour 14 % du PIB de ce pays d’Afrique de l’Ouest.

Au Ghana, pays voisin et deuxième producteur mondial où le prix est également décidé par l’Etat, les autorités ont aussi fixé le prix à 1 800 francs CFA mi-septembre, soit une augmentation de 45 % du prix des fèves pour la saison 2024-2025, afin notamment de lutter contre la contrebande.

Danielle N.

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