Le gouvernement ivoirien veut ‘’redynamiser’’ la filière coco

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Déjà reconnu pour sa production de cacao et de café, les autorités ivoiriennes s’efforcent désormais de relancer la filière de la noix de coco. Le gouvernement ivoirien voit dans cette initiative une opportunité de diversification économique et de développement rural.
Lors du conseil des ministres le 12 février dernier, le gouvernement ivoirien a décidé que le conseil hévéa-palmier à l’huile, organe en charge de la régulation des filières hévéa et palmier à huile en Côte d’Ivoire, va dorénavant étendre son champ d’action à la filière coco.
Selon le communiqué final du conseil des ministres, cette décision vise à « redynamiser » la filière coco et à repositionner le pays au rang de grand producteur et transformateur de la noix de coco, en cohérence avec la politique de gestion efficiente des finances publiques engagée par le gouvernement.
Dans le pays d’Alassane Ouattara, La plupart des vergers de noix de coco se situent dans le sud de la Côte d’Ivoire, le ministère de l’Agriculture en recense près de 60 000. À l’origine, les plantations étaient gérées par deux sociétés d’État. Mais en 1986, la chute des cours perturbe la filière et la production entame une baisse constante : la production est passée de 400 000 tonnes en 1986 à 125 656 tonnes en 2024. À cela s’ajoute une maladie, le « jaunissement mortel du cocotier », qui décime plusieurs plantations. Et malgré la baisse de la production, elle procure des revenus conséquents. En 2023, l’exportation de la noix de coco a généré près de 9 milliards de FCFA de recettes.
Aujourd’hui, les autorités misent sur « la régulation, le développement, le contrôle et le suivi des activités » pour relancer la filière coco. Désormais, c’est donc le Conseil hévéa-palmier à huile qui aura pour charge de piloter ce domaine. Cet organe devra notamment élaborer et mettre en œuvre un programme de production agricole, veiller au respect des normes de qualité des noix de coco, élaborer un mécanisme de prix équitables pour chaque maillon de cette filière et promouvoir l’industrialisation de la filière coco.
Dans l’optique de relancer le secteur, il faut noter que la Côte d’Ivoire a organisé, du 9 au 10 septembre 2024 à Abidjan, un sommet international sur la relance de la filière coco avec pour objectif d’identifier des solutions concrètes avec l’appui de différents partenaires techniques et financiers.
En somme, en Côte d’Ivoire, le cocotier est l’une des principales cultures pérennes de rente pour les populations du littoral. Bien que la filière soit en déclin depuis plusieurs années, elle présente encore un grand potentiel économique que le gouvernement veut désormais exploiter.
Danielle N.