Le Ghana devrait consommer 865 000 tonnes de blé en 2024/2025
crédit photo : Leconomiste
Selon les prévisions du département américain de l’agriculture (USDA), la consommation de blé au Ghana devrait s’élever à 865 000 tonnes en 2024/2025, ce qui représente une légère augmentation par rapport à l’année précédente. Avec ce volume, le Ghana se classe en seconde position en tant que consommateur de blé en Afrique de l’Ouest, après le Nigeria.
Au Ghana, le blé est un aliment de base majeur, notamment dans la fabrication du pain. Pour l’année 2024/2025, on prévoit que la consommation nationale s’élèvera à 865 000 tonnes, plaçant ainsi le Ghana au deuxième rang des consommateurs de blé en Afrique de l’Ouest, juste après le Nigeria. Toutefois, le pays démontre une dépendance absolue aux importations, une situation onéreuse et exposée aux fluctuations mondiales.
Selon l’USDA, la consommation de céréales dans le pays a plus que doublé depuis le début des années 2000, en raison d’une évolution des modes alimentaires et d’une urbanisation progressive, avec près de 60 % de la population résidant maintenant en milieu urbain. Environ 25 kg de blé par an sont consommés en moyenne par un Ghanéen, ce qui représente la moitié de sa consommation de riz, mais supérieure à celle du maïs et du niébé (10 kg).
Du fait de conditions biophysiques défavorables et de l’absence d’une production locale, le blé s’est hissé au rang de seconde céréale la plus importée en termes de volume, juste derrière le riz. C’est également le produit de base pour lequel le Ghana présente le plus haut niveau de dépendance en matière d’importations (100 % comparativement par exemple à 11 % pour le maïs et 55 % pour le riz).
Le pain constitue le principal débouché pour le blé, absorbant 70 % de l’utilisation finale de la farine
À l’inverse de nombreux autres pays en Afrique de l’Ouest, le Ghana privilégie fortement le blé dur, qui constitue 70% de ses importations totales. Cette variété de farine est utilisée pour confectionner le pain sucré, une spécialité régionale appréciée pour sa consistance douce et sa croûte dorée. Ce genre de pain, qui est particulièrement apprécié des consommateurs, a aussi une bonne image sur les marchés adjacents de la sous-région.
D’après l’USDA, la majorité du blé que consomme le Ghana vient du Canada, de Turquie, de France, de Pologne et de Lituanie. Au total, ces cinq nations ont expédié plus de 687 000 tonnes de blé vers l’ancienne Gold Coast en 2023, ce qui représente 94 % du volume global d’achats.
Pour gérer cette dépendance structurelle, il pourrait être nécessaire d’envisager l’élargissement de la gamme alimentaire ou le remplacement partiel des importations. Actuellement, le blé reste un produit crucial pour le Ghana, non seulement pour l’alimentation de ses habitants en milieu urbain, mais aussi pour appuyer son industrie de la boulangerie en pleine expansion.
Danielle N.