COP29 : la Côte d’Ivoire annonce la création d’un fonds vert de 500 millions de dollars
Crédit photo : RTBF
Ce fonds sera destiné à financer la croissance verte et l’adaptation au réchauffement climatique.
Le gouvernement ivoirien par la voix du vice-président ivoirien Tiemoko Meyliet Koné, a annoncé le 13 novembre, lors de la COP29 à Bakou, la création d’un fonds vert de 500 millions de dollars destiné à accélérer les projets de croissance durable en Côte d’Ivoire.
Ce fonds est le fruit d’une collaboration entre le gouvernement ivoirien, la Banque africaine de développement (BAD), les Fonds d’investissement climatiques (CIF) et la Banque nationale d’investissement (BNI). Il est destiné à attirer des investissements publics et privés pour soutenir des projets verts, à réduire les émissions de carbone et renforcer la résilience climatique et encourager une économie verte.
Cependant, bien que ce fonds représente un pas significatif, il est encore insuffisant face aux besoins réels. En effet, pour atteindre ses Contributions Déterminées au niveau National (CDN), la Côte d’Ivoire doit mobiliser environ 4 milliards de dollars chaque année jusqu’en 2030, pour un total de 22 milliards de dollars.
Selon les prévisions de la Climate Policy Initiative, entre 2020 et 2030, l’Afrique nécessitera 2 800 milliards de dollars pour combattre le réchauffement climatique. Cependant, on n’a mobilisé que 300 milliards de dollars, soit un peu plus de 10 % des ressources requises. Malgré une augmentation constante du financement climatique, atteignant 22,5 milliards de dollars en 2020, un décalage significatif reste.
Pour combler ce déficit, la Côte d’Ivoire a instauré un cadre de gouvernance climatique, avec la création d’une Commission nationale sur le changement climatique et l’adoption d’une loi climat. De plus, avec le soutien du Fonds Monétaire International (FMI), un fonds de 1,3 milliard de dollars via la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) est mis en place pour soutenir les réformes climatiques et encourager l’engagement du secteur privé dans le financement vert.
Le gouvernement explore également de nouveaux instruments financiers, tels que les obligations vertes, en collaboration avec l’Union européenne, et un programme de garantie pour réduire les risques liés aux investissements privés dans les projets climatiques. Des initiatives de restauration des écosystèmes et d’agroforesterie durable sont également en cours, avec l’appui du Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), pour assurer une gestion écologique et économique des ressources naturelles.
Danielle N.