Le groupe Castel, via sa filiale Boisons du Cameroun, acteur majeur du secteur agroalimentaire, affirme avoir investi 128 milliards de FCFA dans les PME locales en 2024, renforçant ainsi l’économie nationale et les chaînes d’approvisionnement locales.
En 2024, le groupe français Castel, via sa filiale Boissons du Cameroun, a affirmé avoir injecté 128 milliards FCFA dans les PME camerounaises. Plus de 55 % de ses achats ont été réalisés auprès de partenaires locaux, renforçant ainsi l’écosystème entrepreneurial du pays, indique le brasseur. « Nous avons fait du contenu local un axe stratégique majeur », a affirmé Stéphane Descazeaud, Directeur général de Boissons du Cameroun, dans une interview accordée à Ecomatin.
Cette stratégie s’est traduite par des collaborations avec des fournisseurs historiques comme la Compagnie Fermière du Cameroun (CFC) pour le maïs, Wega Food et Sosucam pour le sucre, ainsi que Pack Industry, Safca, Metropolitan et Multiprint dans le domaine du packaging. Castel affirme avoir également développé une chaîne d’approvisionnement en sorgho dans l’Extrême-Nord, grace à la collaboration avec des fournisseurs comme Sogdiprocam et Cropsec, permettant de collecter 7 900 tonnes de sorgho entièrement sourcées localement.
Pour Boissons du Cameroun, ces initiatives ne répondent pas qu’à des impératifs de rentabilité industrielle, mais contribuent également à la stabilité sociale des agriculteurs, au dynamisme des PME locales et à la stimulation des économies nationales.
En 2025, Castel prévoit intensifier cette stratégie, avec une extension industrielle, une relance des filières agricoles, et un ancrage durable dans l’économie locale. À Ndokoti (un quartier de la capitale économique), deux nouvelles chaînes de conditionnement sont annoncées, dont une déjà opérationnelle depuis mars, augmentant de 35 % la capacité de remplissage des bouteilles. À Garoua, un nouveau bâtiment industriel accueillera une chaîne qui doublera la production de bouteilles en verre.
Coté matière première, le brasseur camerounais quant à lui, prévoit de s’approvisionner à hauteur de 13 000 tonnes de sorgho local.
Danielle N.
