Secteurs d’activité : la transformation du manioc en Côte d’Ivoire
Crédit photo-UM News.
En Côte d’Ivoire, plusieurs usines et coopératives sont impliquées dans la transformation du manioc en produits comme l’attiéké, le placali, la farine de manioc et l’amidon. Ces initiatives montrent l’importance de la transformation du manioc en Côte d’Ivoire et son impact positif sur l’économie locale et les communautés rurales.
Le manioc, de son nom scientifique Manihot esculenta, est une plante originaire d’Amérique centrale, des Caraïbes et du nord du Brésil, riche en vitamine A, B, C, E, magnésium, sels minéraux, fer, calcium. Elle contient aussi du potassium, du sodium, du phosphore, du manganèse et du zinc, selon les nutritionnistes. Au 16e siècle, les portugais ont introduit le manioc en Afrique de l’ouest et donc la culture s’est progressivement étendue dans toute l’Afrique et en Asie du sud au cours du 18e et 19e siècle.
En Côte d’Ivoire, le manioc est produit dans tout le pays mais principalement dans le Sud, l’Ouest et le Centre. La production annuelle atteint 2,41 millions de tonnes, avec un rendement moyen de 6,5 tonnes par hectare, informe lorbouor.org
De 2010 à 2022, la production de manioc en Côte d’Ivoire a augmenté de 173%, passant de 2 306 839 tonnes à 6 300 000 tonnes. En termes de perspective, il faut indiquer que le gouvernement ivoirien, dans son plan national de développement 2021-2025, ambitionne d’accroitre la production du manioc en la faisant passer de 6,3 millions de tonnes à 8 millions de tonnes.
Considéré comme la “manne de Dieu” en Côte d’Ivoire, car il permet de nourrir tout le monde entier, et peut être consommé sous diverses formes, il existe plus de vingt produits dérivés du manioc : l’attiéké, une spécialité culinaire ivoirienne, qui a récemment été inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco ; la pâte de manioc ; le placali ; le foutou ; le toh ; la farine : l’amidon ; le gari…
Le manioc est finalement un tubercule que l’on devrait promouvoir pour plusieurs raisons. La première est qu’il pourrait contribuer à l’autosuffisance alimentaire. Il se consomme des feuilles à la racine. La deuxième raison est économique. C’est une opportunité de pouvoir industrialiser tous les produits dérivés. En intégrant une vraie politique de commercialisation (en interne et à l’externe), le manioc et ses produits dérivés peuvent se vendre. Et bien se vendre.
Les unités industrielles et semi industrielle de transformation de manioc en Côte d’Ivoire
De nombreuses usines et coopératives en Côte d’Ivoire participent à la transformation du manioc. Nous pouvons citer :
- Côte d’Ivoire Manioc : il s’agit d’une société agro-alimentaire spécialisée dans la production, la transformation et la commercialisation du manioc. Ils produisent divers produits dérivés du manioc et visent à mécaniser et industrialiser la transformation pour garantir la qualité. Les produits de la structure issus de la transformation du manioc sont : l’attiéké (couscous de manioc), l’attiéké déshydraté, le placali (pâte de manioc), la farine de manioc et l’amidon. La structure effectue des opérations commerciales en gros comme en détails.
- Groupement Sanata de N’Douci : l’unité semi-industrielle du groupement Sanata de N’douci construite dans le cadre du PSGOUV est désormais opérationnelle depuis le 30 juin 2023. L’unité semi-industrielle induit un gain de temps réel. Il permet de produire en une heure 300 kg d’attiéké. Et le séchage sous les serres se fait en dix minutes.
Danielle N.