La Banque mondiale suspend tout nouveau prêt à Kampala en raison d’une loi anti-homosexualité
La Banque mondiale a suspendu tout nouveau prêt à Kampala en raison d’une loi anti-homosexualité promulguée le 29 mai par le chef de l’État. Dans un communiqué publié mardi 08 août, l’institution a estimé que ce texte « allait fondamentalement à l’encontre des valeurs de la Banque mondiale ».
Le 29 mai dernier, le président Yoweri Museveni a promulgué une loi contre la communauté LGBT dans son pays. Ce texte prévoit de lourdes sanctions pour les personnes ayant des relations homosexuelles et faisant la « promotion » de l’homosexualité.
Une décision qui a suscité l’indignation de nombreux pays occidentaux, de nombreuses personnalités et d’organisations de défense des droits humains mais, aussi de la Banque mondiale qui a décidé de suspendre tout nouveau prêt à Kampala. « Nous pensons que notre objectif d’éradication de la pauvreté dans une planète vivable n’est atteignable que s’il inclut tout le monde, quelle que soit l’ethnie, le genre ou l’orientation sexuelle. Cette loi remet en question ces efforts », a justifié la Banque Mondiale dans son communiqué.
« Les Ougandais se développeront avec ou sans prêts… »
En réponse à cette sortie de la Banque Mondiale, Yoweri Museveni l’a accusé mercredi 09 août de « faire pression » sur son pays pour tenter de lui faire renoncer à sa loi anti-homosexualité. « Les Ougandais se développeront avec ou sans prêts », a lancé le président sur X (anciennement Twitter).
« Il est donc regrettable que la Banque mondiale et d’autres tentent de faire pression pour que nous abandonnions notre foi, notre culture, nos principes et notre souveraineté, en utilisant l’argent. Nous n’avons pas besoin de pression de qui que ce soit pour savoir comment résoudre les problèmes de notre société », a-t-il ajouté.
Yoweri Museveni a néanmoins ajouté que l’Ouganda allait continuer à discuter avec la Banque mondiale afin qu’ils puissent éviter de s’égarer, si possible.
Danielle N.
