Diaspora à l’honneur : Walter et Cindy TCHASSEM, le couple goal camerounais
Ils ne reculent devant rien. Ils ont fait fortune dans le streetwear et les fast-foods, et valent plus de 300 Millions de dollars US soit plus de 150 Milliards de FCFA. Ce couple a bâti un empire en Russie et veut « faire rêver les jeunes Africains ». Portrait de Walter et Cindy TCHASSEM, le couple goal camerounais !
Fils de diplomates camerounais en poste en Russie, Walter y vit depuis plus de vingt-cinq ans et a pris la nationalité russe. En 2006, il a cofondé avec les rappeurs Timati et Pavel Kouryanov, rencontrés sur les bancs de l’école, la holding « Black Star », dont il tient aujourd’hui les rênes financières. En presque 17 ans, l’entrepreneur camerounais a réalisé des résultats exceptionnels en hissant le groupe au sommet.
Aujourd’hui, Black Star est un puissant groupe qui gère plusieurs activités : Label de musique, streetwear (collaborant notamment avec l’armée russe), Fast-foods, avec une franchise de près de 100 boutiques et restaurants dans les pays de l’ex-URSS, ainsi que dans le lavage auto version boîte de nuit, les clubs de jeux vidéo, etc.
Cindy Tchassem, l’épouse de Walter, participe aux relations publiques du groupe. En 2012, après leur rencontre et leur mariage à Paris, Cindy, également d’origine camerounaise, a rejoint Walter à Moscou, où ils élèvent leurs deux garçons. « En Russie, tu peux monter ton propre business à 30 ans, il y a des possibilités de succès très rapide, tu peux facilement devenir très riche quel, que soit ton âge », affirme-t-elle, il y a quelques années au journal Le Monde.
Les réseaux sociaux, leur arme fatale !
Le couple a fait des réseaux sociaux leur arme fatale, la vitrine de leur réussite. Sur Instagram, ils cumulent plus de 400 000 abonnés, partagent des clichés glamour de voyages en yacht et jet privé, de la Côte d’Azur aux Etats-Unis, le tout en tenues bariolées de grands créateurs et de bijoux étincelants d’or ou de diamant. « On veut faire rêver d’autres jeunes Africains », affirme Walter. « Certains pensent que l’Africain est né pour souffrir, mais ce n’est pas le cas, il faut croire en soi et bosser », ajoute-t-il.Walter reconnaît que la mode, c’est un peu sa drogue. « J’adore, je ne vous cache pas que je dépense énormément pour ça. » « C’est un fashion addict ! », s’exclame sa femme.
Le couple est bien intégré et accepté en Russie
Dans un pays où les agressions racistes ont longtemps défrayé la chronique, le couple affirme n’avoir jamais souffert de racisme. « Dans notre holding, je suis le seul Noir, mais je n’ai jamais senti cela. La nouvelle génération russe voyage, elle comprend beaucoup de choses », affirme le boss de « Black Star ». « J’ai réussi dans un pays qui ne connaît pas l’Afrique, et je crois que la route est moins difficile ici que dans un pays qui a colonisé l’Afrique », souligne-t-il.
« Les fondateurs de Black Star sont un Africain, un Juif et un Russe, ça ouvre l’esprit ! », lance pour sa part madame TCHASSEM.
Le couple TCHASSEM se démarque donc par sa détermination d’aller toujours plus loin, sa vision pragmatique des affaires et son ardeur au travail.
Danielle N.