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Afrique : le coton africain face à l’explosion de la production brésilienne

Crédit photo : Pressafrik.

Devant les États-Unis, le Brésil est devenu le premier exportateur mondial de coton. Selon RFI, le géant d’Amérique latine continue d’exporter des volumes croissants, ce qui pourrait demain mettre en péril les parts de marché du coton africain.

La culture du coton au Brésil s’est étendue au-delà de toutes les attentes. Le Brésil est devenu le leader mondial des exportations depuis l’année dernière, ce qui encourage davantage les producteurs d’Afrique de l’Ouest à prendre en compte leur avenir.

L’Afrique demeure toujours le principal fournisseur du Bangladesh sur le marché international, grâce à la beauté de son coton ramassé à la main, mais cela pourrait rapidement changer. Selon Papa Fata Ndiaye, le directeur général de la Sodefitex au Sénégal, les efforts sont actuellement déployés au sein de l’Association cotonnière africaine afin de préserver et d’améliorer la qualité de ‘’l’or blanc du continent’’.

« Cela passe par une récolte plus soignée. Une lutte acharnée contre la contamination du coton par les polypropylènes et une meilleure homogénéité des lots pour répondre avec plus d’efficacité aux exigences de la filature », expliquait-il au micro de RFI, au mois d’octobre.

Les défis du coton africain

Une petite ferme a une superficie de 50 000 hectares au Brésil, contre 2 hectares en Afrique. La production brésilienne est représentée par dix producteurs, soit plus de 50 %. Il est donc question d’exploitations hors normes, avec des rendements spectaculaires, trois à cinq fois supérieurs à ceux du continent africain, qui permettent de diminuer les coûts de production par hectare. Bien que la comparaison entre un coton cueilli à la main et celui récolté à la machine ne soit pas possible, il y a encore une marge de progression en termes de pratiques agricoles et de rendement en Afrique de l’Ouest.

Il est donc indéniable que le géant d’Amérique latine va produire encore davantage dans les années à venir dans la région du Mato Grosso – qui couvre une surface une fois et demie supérieure à celle de la France.

Selon Laurent Peyre, président de l’Association française cotonnière et directeur exécutif de la société StoneX CDI, la menace est réelle, mais pas seulement pour l’Afrique. « Si les volumes deviennent très importants, le Brésil fera de l’ombre à tout le monde, à l’Afrique de l’Ouest, mais surtout au coton américain et australien qui sont deux cotons mécanisés également », dit-il.

Quels débouchés pour l’Afrique ?

Parmi les débouchés alternatifs pour l’Afrique, hors Asie, la transformation locale a de plus en plus le vent en poupe. Elle passe par la construction de filatures et d’usines de tissage, à l’image de ce que le Bénin est en train d’expérimenter, le principal frein restant, dans la plupart des pays, la disponibilité d’une énergie durable et accessible. 

Danielle N.

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