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Six mois après leur victoire, le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye et le Premier ministre Ousmane Sonko ont exposé lundi 14 octobre, leurs stratégies de développement pour la nation dans les 25 prochaines années.
Baptisé « Sénégal 2050 : agenda national de transformation », l’objectif de ce programme est de tripler le revenu par habitant d’ici 2050, assurer une croissance annuelle de plus de 6% en développant, entre autres, des filières compétitives et un secteur privé fort… D’ici à 2029, donc la fin de son mandat, « le Sénégal doit jeter les fondements de ce nouveau modèle et assainir le cadre économique », a expliqué Souleymane Diallo, directeur général de la planification au ministère de l’Économie.
« Le gouvernement table sur une croissance annuelle entre 6,5 % et 7 % sur la période 2025-2029. Il entend ramener la dette de l’État central de 83,7 % du PIB en 2023 à 70 %, et le déficit budgétaire à 3 % “dans un délai raisonnable », a détaillé Souleymane Diallo. Le déficit a atteint 10,4 % en moyenne sur la période 2019-2023, selon le gouvernement.
« Industrialiser » et « innover » pour asseoir une économie créatrice d’emplois. Cela passe par la valorisation de nos ressources naturelles, qu’elles soient agricoles, minières, pétrolières où gazières, à travers une industrialisation ambitieuse. Nous intégrerons nos matières premières dans les chaînes de valeur mondiales et nous transformerons nos richesses, sur place, en particulier, grâce aux technologies numériques et à l’intelligence artificielle », a déclaré le président sénégalais.
La formation de 700 000 jeunes dans les cinq prochaines années, la réduction du coût de l’électricité via l’utilisation du gaz et les investissements dans la recherche et l’innovation font partie des promesses annoncées. Ces mesures seraient financées par un total de 18,5 milliards de francs CFA, dont seulement 60 % seraient assurés par le financement public.
L’enjeu pour le pouvoir, face à la mise en œuvre de promesses ambitieuses à un mois des élections législatives, est également de redonner confiance aux Sénégalais.
Danielle N.