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Le gouvernement gabonais veut contracter un emprunt de 131,1 milliards F CFA, soit environ 209 millions de dollars, auprès de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank). Cet argent sera destiné « au financement du Programme national de développement de la transition (PNDT) », souligne le communiqué du Conseil des ministres.
Le 20 février dernier, en conseil des ministres, le Président de la transition Brice Clautaire Oligui Nguema a autorisé son gouvernement à contracter un prêt de 131,1 milliards de F CFA auprès de l’institution financière multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain, Afreximbank.
Bien que les détails de l’emprunt n’aient pas été spécifiés, le communiqué final du Conseil des ministres souligne que cet argent servira à soutenir le plan national de développement de la transition (PNDT). Cette initiative lancée en janvier 2024, vise à dynamiser la gouvernance et à renforcer les investissements dans les secteurs stratégiques entre 2024 et 2026. Il prévoit la mise en œuvre de 293 projets de développement dont les besoins en financements sont globalement estimés à 4536 milliards FCFA.
Libreville devrait donc mobiliser 2 045 milliards FCFA, 1 276 milliards FCFA proviendraient des financements extérieurs tandis que 1 197 milliards FCFA sont attendus des financements privés à travers les Partenariat public-privé (PPP) et 16,5 milliards FCFA via la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE).
A la tête du Gabon depuis aout 2023, Brice Clautaire Oligui Nguema, a mis l’accent sur les projets de développement suite aux revendications sociales intervenues au lendemain du putsch. Selon Fitch Ratings, au plan budgétaire, cela s’est traduit par l’embauche de fonctionnaires et une augmentation de 40% des dépenses d’investissement en 2024. La mobilisation d’un nouvel emprunt fait courir au pays, un risque de surendettement.
Danielle N.